Archives mensuelles : mai 2010

L’innovation en Suisse

Le 26 mai dernier aura été une journée consacrée à l’innovation par la radio-télévision suisse romande. Vous pourrez en visualiser le contenu. Entre autres, l’émission de débat infrarouge aura donné lieu à un échange intéressant pour ceux qui veulent découvrir le sujet.

Pour ajouter à tout cela, voici une magnifique citation de Daniel Borel, fondateur de logitech, qui participait à cette discussion, et qui, je crois, confirme toute les difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

« La seule réponse que je puisse avancer c’est la différence culturelle entre les Etats-Unis et la Suisse. Lorsque nous avons créé Logitech, en tant qu’entrepreneurs suisses, nous avons dû jouer très tôt la carte de l’internationalisation. La technologie était suisse, mais les Etats-Unis, et plus tard le monde, ont défini notre marché, alors que la production est vite devenue asiatique. Je m’en voudrais de faire un schéma définitif parce que je pense que beaucoup de choses évoluent et que beaucoup de choses bien se font en Suisse. Mais il me semble qu’aux Etats-Unis, les gens sont davantage ouverts. Lorsque vous obtenez les fonds de Venture capitalists, automatiquement vous acceptez un actionnaire extérieur qui va vous aider à diriger votre société, et peut-être vous mettre à la porte. En Suisse, cette vision est assez peu acceptée: on préfère un petit gâteau que l’on contrôle complètement qu’un gros gâteau que l’on contrôle seulement à 10% ce qui peut être un facteur limitatif. »

(Extrait d’une interview donnée au magazine Trajectoire et publiée le 16 novembre 2009)

Google et Le Monde

Deux articles intéressants aujourd’hui sur l’édition électronique du journal Le Monde.

« Notre ambition est d’organiser toute l’information du monde, pas juste une partie. »

suivi de

« A Zurich, Google est aux petits soins pour ses salariés afin de doper leur créativité. »

Le débat reste ouvert sur les intentions de Google, j’aimerais parier qu’elles restent acceptables, même si sans aucun doute commerciales…

Une brève histoire de Google

Il s’agissait du premier chapitre de mon livre! Je n’ai pas de secret à révéler sur Google si ce n’est ma brève mésaventure lorsqu’il fallut que j’obtienne l’autorisation de leurs gens pour le logo Start-Up que j’utilise pour ce blog. Ils me dirent oui, puis non, puis finalement oui, mais le livre était édité. J’ai aussi échoué dans ma tentative de leur vendre un brevet car ils affirmèrent n’acheter que des start-up, pas des brevets!

J’avais tout de même tellement lu de choses sur cette start-up que j’avais assez de matériau pour le premier chapitre de mon livre mais aussi pour des présentations que j’ai souvent faites à des étudiants, à des entrepreneurs et à toute personne intéressée par l’entrepreneuriat high-tech et Google en particulier. Donc après ces quelques années, j’ai pensé qu’il était temps de mettre en ligne la Google Story (en anglais, désolé!) que vous trouverez intéressante, je l’espère.

Licences et start-up universitaires

Il est un débat passionné et semble-t-il sans solution: que peut demander une université à une start-up en échange d’une licence de la propriété intellectuelle générée dans ses murs? Il y a la célèbre comparaison entre Google et Yahoo. Google est une spin-off officielle de Stanford et l’université aura gagné $336M en vendant les actions qu’elle possédait alors que Yahoo était considéré comme un hobby des fondateurs si bien qu’aucune propriété intellectuelle n’appartenait à Stanford. Toutefois, l’un des fondateurs de Yahoo a fait un don de $75M à son Alma Mater.

Y a-t-il donc une licence standard entre université et start-up? La réponse est loin d’être claire mais le pdf joint (en anglais) sera peut-être utile. J’ai fait quelques recherches sur le web et j’ai trouvé quelques données, essentiellement américaines. J’ai aussi essayé de trouver les arguments pour et contre de telles licences. Le débat reste ouvert et je ne crois pas à un accord général à court terme. J’espère que la contribution sera utile.