Archives mensuelles : septembre 2012

Le secret du capital-risque: 3 start-up sur 4 échouent

Dans un article récent du Wall Street Journal, il est affirmé que le capital-risque réussit beaucoup moins qu’on ne le pensait: 3 start-up sur 4 échouent. Eh bien, je suis surpris par la surprise. J’ai fait quelques copier-coller du papier ci-dessous, et j’ai mis en gras les choses que je trouve intéressantes. Vous devriez peut-être y faire un saut avant de revenir ici!

J’ai fait mes analyses dans le passé. Vous pouvez revenir à mon travail sur les quelques 2700 entreprises liées à Stanford (diapositive 9 du pdf) ou plus anecdotiquement au premier fonds de Kleiner Perkins .

Alors oui, il y a beaucoup d’échec dans le VC et les chiffres ne comptent pas tellement. Il se pourrait que, dans le passé, il y avait moins d’échecs que de nos jours, et les raisons seraient nombreuses, mais le point important dans cet article est le suivante: « la vérité est que si vous n’avez pas beaucoup d’échecs, vous ne faites tout simplement pas bien les choses, parce que cela signifie que vous n’investissez pas assez dans des entreprises risquées. »

Extraits de l’article du WSJ:

It looks so easy from the outside. An entrepreneur with a hot technology and venture-capital funding becomes a billionaire in his 20s. But now there is evidence that venture-backed start-ups fail at far higher numbers than the rate the industry usually cites. About three-quarters of venture-backed firms in the U.S. don’t return investors’ capital, according to recent research by Shikhar Ghosh, a senior lecturer at Harvard Business School. Compare that with the figures that venture capitalists toss around. The common rule of thumb is that of 10 start-ups, only three or four fail completely. Another three or four return the original investment, and one or two produce substantial returns. The National Venture Capital Association estimates that 25% to 30% of venture-backed businesses fail.

Mr. Ghosh chalks up the discrepancy in part to a dearth of in-depth research into failures. « We’re just getting more light on the entrepreneurial process, » he says. His findings are based on data from more than 2,000 companies that received venture funding, generally at least $1 million, from 2004 through 2010. He also combed the portfolios of VC firms and talked to people at start-ups, he says. The results were similar when he examined data for companies funded from 2000 to 2010, he says. Venture capitalists « bury their dead very quietly, » Mr. Ghosh says. « They emphasize the successes but they don’t talk about the failures at all. »

There are also different definitions of failure. If failure means liquidating all assets, with investors losing all their money, an estimated 30% to 40% of high potential U.S. start-ups fail, he says. If failure is defined as failing to see the projected return on investment—say, a specific revenue growth rate or date to break even on cash flow—then more than 95% of start-ups fail, based on Mr. Ghosh’s research.
Failure often is harder on entrepreneurs who lose money that they’ve borrowed on credit cards or from friends and relatives than it is on those who raised venture capital.

« People are embarrassed to talk about their failures, but the truth is that if you don’t have a lot of failures, then you’re just not doing it right, because that means that you’re not investing in risky ventures, » Mr. Cowan says. « I believe failure is an option for entrepreneurs and if you don’t believe that, then you can bang your head against the wall trying to make it work. »

Overall, nonventure-backed companies fail more often than venture-backed companies in the first four years of existence, typically because they don’t have the capital to keep going if the business model doesn’t work, Harvard’s Mr. Ghosh says. Venture-backed companies tend to fail following their fourth years—after investors stop injecting more capital, he says.

Of all companies, about 60% of start-ups survive to age three and roughly 35% survive to age 10, according to separate studies by the U.S. Bureau of Labor Statistics and the Ewing Marion Kauffman Foundation, a nonprofit that promotes U.S. entrepreneurship. Both studies counted only incorporated companies with employees. And companies that didn’t survive might have closed their doors for reasons other than failure, for example, getting acquired or the founders moving on to new projects. Languishing businesses were counted as survivors.

Of the 6,613 U.S.-based companies initially funded by venture capital between 2006 and 2011, 84% now are closely held and operating independently, 11% were acquired or made initial public offerings of stock and 4% went out of business, according to Dow Jones VentureSource. Less than 1% are currently in IPO registration.

—Vanessa O’Connell contributed to this article.
Write to Deborah Gage at deborah.gage@dowjones.com

Jeunes de France : Barrez-vous ! Ou Battez-vous !

Le débat fait rage depuis quelques jours. Vous l’avez sans doute découvert si vous suivez l’actualité française. Sinon, voici une occasion de le découvrir. Ce soir (ou jamais!) est une des meilleures émissions de télévision que je connaisse. Le mardi 11 septembre, les deux auteurs des chroniques Barrez-vous ! et Battez-vous ! étaient réunis. Le sujet commence à 34’45 sur le stream video.

Si vous avez lu Start-Up, je disais la même chose, à ma manière. Allez voir la Silicon Valley (« Go West! ») pour mieux revenir (comme du Bellay?) Il n’est pas question de défaitisme, peut-être d’individualisme (et non pas d’égoïsme) et surtout d’optimisme à la Voltaire. L’explication de Marquardt sur l’accusation de jeunisme (à 44’22) est intéressante. Un moment important du débat fut la rencontre, je veux dire l’accord, entre Félix Marquardt et Olivier Besancenot (49’50). C’est à ce moment-là que, je crois, s’exprima le meilleur de l’échange.

Et pour mémoire:

Jeunes de France, votre salut est ailleurs : barrez-vous !
3 septembre 2012
Par FÉLIX MARQUARDT Fondateur des Dîners de l’Atlantique et des Submerging Times Dinners , MOKLESS Rappeur, auteur interprète, membre du groupe Scred Connexion, MOULOUD ACHOUR Journaliste
Jeunes de France, ceci n’est pas une incitation à l’évasion fiscale mais à l’évasion tout court. Comme on dit au Maghreb et dans les quartiers les plus défavorisés de France, vos aînés vous prennent pour des ânes sans oreilles («khmar bla ouinedine»). Leurs beaux discours dissimulent de plus en plus maladroitement une vérité bien embarrassante : vous vivez dans une gérontocratie, ultracentralisée et sclérosée, qui chaque jour s’affaisse un peu plus.
Comment qualifier autrement, en 2012, une société où une élite de quelques milliers de personnes, dont la moyenne d’âge oscille autour de 60 ans, décide d’à peu près tout ?
Comment qualifier autrement un système qui, depuis maintenant plus de trente ans, s’accommode du fait qu’un jeune sur quatre, quasiment, se trouve au chômage (dans bon nombre des quartiers évoqués plus avant, c’est même plutôt un sur deux) et dans lequel, de manière générale, on renâcle encore à confier des responsabilités d’encadrement à qui que ce soit de moins de 40 ans, voire de 50 ans ? Sachez-le. Une société qui traite sa jeunesse de pareille manière est une société en déclin. Droite ou gauche, politique de rigueur ou de relance, le seul enjeu de nos jours est de savoir si l’an prochain nous connaîtrons une croissance du PIB de 0,5% ou de 1% et si le taux de chômage sera en deçà ou bien au-dessus de 10% – et ces chiffres, déjà affligeants, s’aggraveront dans les années qui viennent, soyez-en sûrs.
Le roi est nu et la triste réalité est là : pour la première fois depuis bien longtemps dans cette partie du monde, une génération au moins – la vôtre – vivra, vous le pressentez d’ailleurs, moins bien que la précédente. N’en déplaise à certains, cette donnée fondamentale n’est pas le fruit d’un complot ourdi par les riches et les puissants de la planète, en proie qu’ils sont à des luttes de pouvoirs et d’ego qui les occupent bien assez entre eux.
Par-delà les chocs qui font tanguer le navire planétaire, un grand rééquilibrage est à l’œuvre : pour la première fois depuis cinq cents ans, des hommes blancs d’un certain âge, issus d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, ne président plus seuls – ce sera de moins en moins le cas – aux destinées du monde. Il suffit de passer quelques jours, voire quelques minutes, à Istanbul, Djakarta, Mumbai ou São Paulo pour en prendre conscience. Et quelques minutes de plus pour réaliser que ce n’est que justice. Et que, trop souvent, ceux qui prétendent défendre les intérêts des classes populaires en France le font sans une pensée pour les 3 milliards d’êtres humains qui vivent avec 2 dollars par jour ou moins… Ce qui, si le progressisme est encore un humanisme, est au mieux illogique, au pire rien de moins qu’immoral.
Grandissant dans la France des Trente Glorieuses, vos aînés ont connu un âge d’or. Aujourd’hui c’est au tour des Brésiliens, des Chinois, des Sénégalais et des Colombiens, chacun avec leurs problèmes et défis, bien évidemment, mais unis par cette foi en l’avenir qui caractérise les puissances en devenir.
Jeunes de France, barrez-vous, sinon pour vous du moins pour vos enfants . Votre salut est, littéralement, ailleurs. Non pas dans la fuite, en quittant un pays dont les perspectives économiques sont moroses, mais en vue de vous désaltérer et de vous réinventer pour revenir riches d’expériences nouvelles, imprégnés de la créativité et de l’enthousiasme qui fleurissent aujourd’hui aux quatre coins du monde, ayant fait les rencontres qui vous changeront avant que vous n’en fassiez profiter la France.
N’hésitez plus, choisissez une destination où le monde est en train de se faire, là, tout de suite, que ce soit Tbilissi – où la ministre de l’Economie, la patronne de la police nationale et le seul conseiller du Président sont tout juste trentenaires – Le Caire, Shanghai, Mexico ou Santiago… Barrez-vous parce que rien ne vaut l’ivresse qui vient avec la conscience du monde et de l’autre du voyageur : partir, c’est découvrir qu’on ne pense pas, ne travaille pas, ne communique pas de la même manière à Paris, à Guangzhou ou au Cap.
Barrez-vous, plus prosaïquement, pour améliorer votre niveau de vie. Car si vous ne gagnerez pas automatiquement plus d’argent en (re)démarrant votre carrière à l’étranger, la probabilité que votre niveau de vie s’accroisse sensiblement au bout de quelques années le cas échéant est statistiquement bien meilleure que si vous restez embourbé en France (ceci vaut d’ailleurs tant pour les apprentis restaurateurs, coiffeurs, chauffeurs que pour les banquiers).
Partez, revenez, repartez encore, revenez de nouveau. Une vertu centrale de vos pérégrinations sera d’enfin réconcilier la France, forte de vos lumières, avec la réalité du monde qui nous entoure. Trop souvent encore, notre pays fonctionne en effet en vase clos, la topographie du débat public y relevant d’une curieuse forme de schizophrénie où les grands bouleversements planétaires ne donnent lieu qu’à de petits débats gaulois. Le gouffre de plus en plus béant entre la situation réelle de la France et les propositions de ses dirigeants ne sera pas comblé par d’autres que vous, qui, à force de voyages, de rencontres et de découvertes, pourrez sortir ce pays de l’abrutissement engendré par l’autarcie intellectuelle qui est la sienne depuis une trentaine d’années au bas mot.
Jeunes de l’Hexagone, ce n’est pas uniquement votre pays de naissance qui est vôtre mais le monde tout entier. Faites-vous violence si nécessaire mais emparez-vous-en. Il y va de votre avenir. Et de celui de la France.
www.barrez-vo.us

et la réponse:

Jeunes de France, battez-vous !
9 septembre 2012 à 19:07
Par FRANÇOIS-XAVIER BELLAMY 26 ans. Normalien, agrégé de philosophie, enseignant en zone urbaine sensible, puis en classes préparatoires littéraires. Maire adjoint (sans étiquette) de Versailles, délégué à la jeunesse et à l’enseignement supérieur.

C’est la rentrée ; en cette période où des millions de jeunes retrouvent le chemin des cours, l’actualité semble accumuler sur leur avenir des nuages plus noirs que jamais. C’est le moment qu’ont choisi trois auteurs pour signer, dans ces pages, une tribune au titre encourageant : «Jeunes de France, votre salut est ailleurs : barrez-vous !» (Libération du 4 septembre).
Ce texte est un passionnant mélange de toutes les pulsions qui habitent l’inconscient collectif de notre génération. La première d’entre toutes, un fatalisme à toute épreuve, qui proclame avec assurance l’inéluctable déclin de nos sociétés occidentales, en trouvant d’ailleurs des raisons de s’en réjouir : notre pauvreté future, et bien méritée, serait le corrélat nécessaire du développement du tiers-monde – comme si l’activité humaine, dépourvue de toute créativité, était un jeu à somme nulle…
La même passivité inspire un discours victimaire, qui nous présente comme des «ânes sans oreilles», maltraités par une gérontocratie qui nous abuse. Je ne nous pensais pas si bêtes ! Cette lamentation puérile converge avec un individualisme absolu, qui ne se reconnaît aucun héritage et aucun devoir, puisque nous sommes «du monde tout entier». Le propos aboutit donc à un résultat simple et logique : «Barrez-vous !». De deux choses l’une : soit nos auteurs ont voulu expliquer qu’il était bon d’aller voir ailleurs comment tourne le monde pour revenir plus intelligents. Voilà qui n’est pas bien nouveau ; il aurait suffi de rappeler que «les voyages forment la jeunesse», rien n’a changé de ce point de vue. Soit il faut prendre au sérieux leur argumentation, ce qu’ils semblent parfois ne pas oser faire eux-mêmes.
La France est en crise ; la croissance est ailleurs ; vous ne devez rien à personne : partez ! Alors, cette incitation à l’évasion apparaît brutalement dans sa prodigieuse lâcheté. Jeunes de France, notre pays va mal. Il est inutile de détailler les difficultés dans lesquelles il se trouve pris ; si nous ne les connaissons pas toutes, elles viendront à nous bien à temps.

« Il faut chérir l’entrepreneuriat » nous dit le chairman de Nokia.

Je n’ai pas vérifié combien de fois j’ai blogué sur la Finlande, mais il est certainement l’un des pays les plus intéressants pour l’entrepreneuriat high-tech en Europe. Pourtant, lorsque j’ai assisté à la conférence REE à l’Université d’Aalto la semaine dernière, j’ai été frappé par les propos de Risto Siilasmaa. Il n’est pas seulement le président du conseil d’administration du géant des téléphones mobiles, mais aussi le fondateur et le chairman de F-Secure, une start-up de logiciels de sécuité. Si vous avez le temps, regardez son discours en entier et écoutez attentivement. Voici mes notes, que j’espère fidèles. elles commencent par: « l’esprit d’entreprise devrait être célébré, car il sera crucial de l’avenir du monde. Ce n’est pas un métier, c’est un état d’esprit. »


(Aller sur youtube: http://youtu.be/nFyKRCo4QkM si vous ne voyez pas la vidéo insérée!)

«En 1924, la Finlande a obtenu 37 médailles dont 14 médailles d’or aux Jeux olympiques, mais beaucoup moins en 2012. La Finlande était pauvre, mais à cette époque, l’Europe représentait 25% de la population mondiale et 33% du PIB. En 2050, elle représentera 7% de la population et 15% du PIB. Et nous ne serons pas en mesure de donner à tous la richesse dont nous, les Européens, jouissons aujourd’hui. Ne parlons même pas du changement climatique et du vieillissement. Aujourd’hui, en Europe, sur 100 personnes, 46 travaillent, dont 8 dans le monde de la santé. En 2050, 38 travailleront dont 18 dans la santé. Moins de 20 créeront de la richesse pour les autres. L’équation ne fonctionne pas. Les subventions européennes vont pour 1/3 à l’extraction du charbon et à l’agriculture et 8% à la R&D et à la technologie. Ceci n’a aucun sens. Les Européens, les citoyens ont besoin d’élire des dirigeants qui ont une vision et du courage… l’esprit d’entreprise doit avoir un impact et il n’y a aucun intérêt à faire de petites innovations quand vous courez à l’échec. »

Risto a fondé F-Secure quand il avait 24 ans, mais a commencé à se faire de l’argent de poche quand il avait 12 ans. Il a étudié à Aalto, mais se souvient plus d’éléments négatifs que positifs quant à ses études. L’esprit d’entreprise n’était pas apprécié à sa juste valeur, les enseignants ne semblaient pas accorder de valeur de leur enseignement ou ne se préoccupaient pas de la qualité de la transmission. « C’était très décevant ». Il n’avait pas eu camarades de classe ayant un intérêt pour l’esprit d’entreprise, mais il doit remercier Aalto pour l’avoir poussé à créer une entreprise avec un ami quand il a commencé à faire des affaires. C’était un cabinet de conseil / de projets et il a engagé de nombreux anciens d’Aalto. Il se souvient aussi de «l’aversion pour le transfert de compétences pratiques» et une d’une attraction pour la théorie [quelque chose auquel il faut peut-être réfléchir – pourquoi ce fait?]. «Les sciences de la gestion étaient décevantes, le plus compliqué vous étiez, le meilleur (savez-vous ce que sont « déséconomies de compression du temps? »[Voir la prochaine ligne]). Un PDG ne va jamais lire de recherche en gestion, les chercheurs veulent simplement que leurs collègues chercheurs les lisent, ou pourquoi n’auraient-ils pas utiliser « délai d’exécution » ou quelque chose de semblable au lieu de la notion complexe citée plus haut? Siilasmaa considère qu’il pourrait y avoir des trésors cachés dans la recherche, mais comment le savoir.» «Encore une fois l’esprit d’entreprise est un état d’esprit, ce qui implique pragmatisme, ambition, rêves, persévérance, optimisme et capacité à renoncer et recommencer à nouveau. Il y a aussi désir de résultats. Nous devons nous réveiller, essayer, tuer ce qui échoue et recommencer.» Siilasmaa a aussi cité George Bernard Shaw: « Certains voient les choses comme elles sont et se demandent pourquoi. D’autres rêvent de choses qui n’ont jamais existé et disent pourquoi pas. »

Puis ce fut la séance de questions-réponses (Q/R):
– le tabou de l’argent. Oui, le nouveau président français a dit qu’il déteste les gens riches. L’argent est un sous-produit, mais le succès devrait être célébré. Une fois que vous en avez assez, vous n’avez pas besoin d’argent, mais c’est un résultat;
– les stock-options – Q: Sont-elles acceptées en Finlande comme dans la Silicon Valley? R: oui, mais les tours de financement successifs et l’absence de sorties font des stock-options un mécanisme moins réussi en Europe, pas moins accepté;
– les valeurs: elles doivent venir de parents, pas de l’école. Maintenant, il est vrai que certains dirigeants ont réussi avec des valeurs étranges, comme des « gourous de secte ». Pas facile de les blâmer quand ils ont du succès, mais comment pouvons nous nous aligner sur ces valeurs … pas facile;
– la recherche sur l’entrepreneuriat à nouveau: si un article n’est pas complexe, il n’est pas accepté pour publication, tant pis! Un PDG lira plus facilement des livres de 300 pages avec 1 seule idée, malheureusement! Alors vous avez besoin de sélectionner des enseignants avec des valeurs et de l’ambition. Pourquoi ne pas des entrepreneurs? Il ya un livre sur la manière de choisir les bonnes personnes. Cherchez le sur Google

La conférence a été riche en intervenants de qualité, mais rien de vraiment comparable à Siilasmaa. J’ai remarqué quelques bonnes choses comme «être entrepreneurs pour avoir un impact. Tout comme pour les scientifiques ou des artistes, il est question de laisser une trace dont l’on se souviendra. Par conséquent, nous devons «exposer autant de personnes que possible à l’esprit d’entreprise et espérer que la diversité va induire la richesse. Encore une fois il s’agit d’un processus darwinien. Et nous devrions aussi être conscients que l’entrepreneuriat n’est pas seulement la satisfaction des besoins, mais aussi la réponse à des frustrations et à des désirs.

J’ai été moins convaincu par le fait que la créativité peut être enseignée (mais je ne suis pas créatif alors peut-être que je devrais suivre ces cours!); j’ai surtout entendu parler des conditions de la créativité. Moins convaincu aussi par l’idée de John Mullins que les clients peuvent être préférables pour financer votre start-up aux investisseurs (ce n’est pas mon expérience mais je pourrais être biaisé) ou même que l’enseignement de l’entrepreneuriat peut remplacer l’état d’esprit. Mais il y eut une analyse intéressante que je reformule à ma façon: «Si 100 étudiants suivent un cours, 10 peut-être vont lancer une entreprise, 5 échoueront car ils n’ont pas écouté / appris, 4 survivront parce qu’ils ont appris les outils pour éviter les erreurs fatales, et 1 réussira parce qu’il n’aura pas entièrement écouté et aura fait son propre chemin différemment des leçons inculquées! »

Permettez-moi de terminer avec quelque chose de vaguement lié. Comme vous le savez peut-être si vous avez un visiteur régulier ici, j’aime publier les tables de capitalisation de start-ups (si les données sont disponible pour la créer, par exemple au moment d’une sortie); voici celle de F-secure.

Un quiz pour les nouveaux étudiants EPFL de 2012

J’ai une petite tradition de soumettre un quiz lié aux start-up chaque année aux nouveaux étudiants de l’EPFL. Le voici:

J’étais à Helsinki la semaine dernière, et là, le président de Nokia a fait un exposé. «Le monde est en crise et la solution à nos problèmes viendra des créateurs et entrepreneurs. […] C’est pourquoi l’esprit d’entreprise devrait être chéri, ce n’est pas un métier, c’est un état d’esprit. […] Encore une fois, c’est un état d’esprit. »

La 1ère mission de l’EPFL est d’enseigner, sa 2ème mission est la recherche. Sa 3ème mission peut-être moins connue, est l’innovation et le transfert de technologie, qui comprend l’entrepreneuriat. Si vous avez des idées créatives, nous sommes ici pour vous aider. Plus sur http://vpiv.epfl.ch/innogrant

Pour vous montrer que ceci a été entendu au sommet des meilleures universités, tant le président de l’Université de Stanford que le président de l’EPFL ont été des entrepreneurs, ils ont été les fondateurs de 3 start-ups chacun. Je vais offrir une bouteille de champagne au premier étudiant qui m’envoie par email les noms de ces 6 entreprises. Je suis Lebret Hervé et je soutiens les entrepreneurs à l’EPFL.

La réponse se trouve ici, mais plus important encore, je vais revenir rapidement sur le discours de Risto Siilasmaa, le chairman de Nokia.