L’innovation en Suisse: tout changer ou continuer?

Joli débat hier sur l’innovation en Suisse dans l’émission Forum de la RTS dont voici l’avant propos: La Suisse a-t-elle oui ou non une bonne politique d’innovation et de soutien aux start-ups? A cette question, difficile d’obtenir deux réponses aussi discordantes que celle de Fathi Derder et de Xavier Comtesse. L’un estime que tout va plus ou moins bien, l’autre que tout est à faire ou à refaire. Doit-on y voir un conflit de générations? La Suisse a-t-elle une vue d’ensemble suffisante de sa politique d’innovation? Le débat entre Fathi Derder, conseiller national PLR vaudois et président du Réseau, un organe de promotion de l’innovation, et Xavier Comtesse, directeur romand d’Avenir Suisse, avec la réaction de Pascal Jaussi, fondateur et directeur de Swiss Space Systems.

Innovation-Suisse-EPFL
L’EPFL est au coeur de l’innovation suisse. [Laurent Gillieron – Keystone]

Le débat fut intéressant à plus d’un titre et j’en ai retenu quelques points clés:
– Roche et Novartis [sans oublier Nestlé] cachent la réalité car les startup ne créent pas d’emplois, moins que Macdo en suisse…
– Nous sommes peut-être les numéro 1 mais l’avenir n’est pas garanti, loin de là. Nous naviguons trop à vue.
– Il serait utile avoir un tableau de bord qui donne les métriques… et pas seulement sur la science et l’éducation, mais sur l’innovation.
– Un problème spécifique à la Suisse est qu’il n’y a pas beaucoup d’aide quand le projet est ambitieux! On préfère beaucoup de petits projets.
– Il y a donc un risque de voir partir les meilleurs projets…
– Enfin on ne doit pas « cocooner » les entrepreneurs, même s’ils ont besoin d’aide.

Tout cela n’est pas s’en me rappeler le débat récent que j’ai lu dans le Monde et dont j’ai fait hier un post ici: Le rôle de l’Etat dans l’innovation: Ni austérité, ni keynésianisme! entre Philippe Aghion et Phillip Blond. La Suisse a de vrais problèmes, l’Europe aussi.

4 réflexions sur « L’innovation en Suisse: tout changer ou continuer? »

  1. Neil Rimer

    Je continue à etre sidéré par le propos qu’il n’y a pas suffisamment d’aide en Suisse pour les projets ambitieux. Nous, et d’autres investisseurs européens sommes perpétuellement à la recherche de projets d’envergure mondiale émanant de la Suisse. A mon avis, il y a trop de projets manquant d’ambition soutenus artificiellement par des organes— qui eux aussi manquent d’ambition— qui donne l’impression qu’il y a suffisamment d’activité entrepreneuriale en Suisse.

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  2. Hervé Lebret Auteur de l’article

    Que puis-je ajouter? je dis parfois qu’il y a plus de gens qui aident que de gens à aider. Oui l’ambition, la passion sont de vrais problèmes en Suisse et je le répète en Europe… merci Neil pour le commentaire…

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  3. Manuel Acevedo

    Je suis d’accord avec Neil sur le trop plein d’aides/conseil en Suisse. Le débat à la radio totalement à côté de la plaque: probablement parce qu’au lieu d’inviter les acteurs du système (entrepreneurs) on y a invité des observateurs.

    Sur une population de 8 millions d’habitants il y a forcément des entrepreneurs ayant des projets ambitieux. Le problème, à mon avis, est plutôt que les projets Suisses ambitieux ont besoin de clients avant d’aller voir les investisseurs et que ces produits crèvent lorsque les grandes entreprises Suisses se montrent trop conservatrices et elles n’osent pas acheter des produits/services aux Start-ups CH.

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