Deirdre McCloskey, économiste libertarienne d’un autre genre

Cet article est même si ce n’est peut-être pas évident lié à celui qui précède, Talent et chance : le rôle du hasard dans le succès et l’échec.


Dessin de Yann Legendre pour Le Monde

J’ai découvert grâce au journal Le Monde l’économiste Deirdre McCoskey. Je ne suis apparemment pas le seul francophone à l’avoir ignorée : « Le dernier d’une série de 18 ouvrages (en attendant un 19e qu’elle s’apprête à éditer, et un 20e qu’elle est en train d’achever), dont plusieurs ont marqué la science économique et ont été traduits dans une dizaine de langues… mais pas en français. Markus Haller, patron éponyme de la maison d’édition genevoise, en a traduit un, Les Péchés secrets de la science économique (2017 – l’original est paru en 2002 !) : « Les éditeurs français se ruent sur les économistes français devenus des stars aux Etats-Unis mais ignorent superbement les économistes américains qui suscitent le plus de débats. » Il faudra certainement que je fasse l’effort de la lire. L’article Deirdre McCloskey, économiste libertarienne d’un autre genre est payant sur LeMonde, en voici deux extraits…

Plus que L’équation néoclassique « capital x travail x innovation technologique = richesse », plus que l’avènement des règles de droit, des institutions démocratiques ou de l’Etat moderne dont arguent les « institutionnalistes », c’est, dit-elle, la production des intellectuels et des artistes qui créent un basculement de l’éthique du temps pour faire de la liberté, de la créativité et de l’innovation individuelles les nouvelles vertus morales en lieu et place de l’honneur, du rang et de la soumission à l’Eglise et au prince.

Les valeurs libérales ont libéré successivement les hommes blancs, les esclaves, les catholique irlandais, les juifs, les victimes du fascisme, les peuples colonisés, les femmes, les victimes du communisme, les gays et … les transgenres. Ni l’esclavage, ni l’exploitation des travailleurs ne nous ont rendu plus riches, dit-elle ; c’est au contraire leur libération qui nous rend tous plus riches, plus créatifs. Citant le poète afro-américain Langston Hughes – « Laissez l’Amérique redevenir la terre où chaque homme est libre » – et elle ajoute : « Et chaque femme ».

NB: Voici un lien vers Let America Be America Again de Langston Hughes:
https://www.poetryfoundation.org/poems/147907/let-america-be-america-again

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