Archives mensuelles : janvier 2011

Conseils aux entrepreneurs

J’ai trouvé intéressant de comparer deux brèves vidéos du STVP. La première date de 2002 et montre Larry Page le fondateur de Google. La seconde, d’Aaron Levie, vient d’être publiée, le 19 janvier 2011.

Et voici une comparaison partielle

Larry Page vs. Aaron Levie
  • Travaillez avec les bonnes personnes, des gens exceptionnels avec qui vous êtes compatible.
  • Ne faites pas de compromis, soyez passionné(e).
  • Ayez un scepticisme sain sur ce qui semble impossible.
  • Faites quelque chose qui était impossible il y a 3 ans.
  • Ne suivez pas les modes. Les bonnes idées trouvent toujours du soutien.
  • Si vous êtes trop à l’aise avec ce que vous faites, vous ne faites sans doute pas la bonne chose.
  • Il semble clair que passion, ambition mais aussi confiance en soi sont des ingrédients essentiels de l’entrepreneuriat.

    Un post récent décrit de superbe manière (même si c’est aussi parfois déprimant) la réalité de l’entrepreneur. Il s’agit de Devez vous vraiment créer votre Startup ?, traduction d’un article de Mark Suster.

    Y a-t-il quelque chose de pourri au royaume du VC?

    A la suite de mon récent post, Y a-t-il quelque chose de pourri au royaume des brevets?, je ne pouvais pas m’empêcher cette question provocatrice, malgré tout le respect que j’ai pour cette activité. Quand Kleiner Perkins, un des meilleurs VC de la Côte Ouest (pour ne pas dire une des meilleurs VC), Charles River, un des meilleurs VC de la Côte Est et Index, un des meilleurs VC européens co-investissent dans une société de brevets (un « Patent Risk Manager ») telle que RPX, j’ai pensé qu’il y avait là un événement assez remarquable. Et Randy Komisar que j’ai mentionné dans mon dernier post est sur le conseil d’administration de RPX… Il y a quelques jours, RPX a annoncé son intention d’entrer en bourse, alors comme à mon habitude, j’en ai bâti la table des actionnaires. Les données restent dépendantes de la date d’entrée en bourse et du prix réel par action… Dernière remarque: Les fondateurs de RPX sont des anciens d’Intellectual Ventures.

    Randy Komisar à propos de l’Europe, ses incubateurs et son entrepreneuriat

    Voici un post magnifique post magnifique de Pemo Theodore sur notre culture entrepreneuriale. J’en traduis l’essentiel:

    Pemo: Avez-vous des conseils à donner à tous les entrepreneurs en Europe où les investissements en capital-risque sont plus difficiles et la culture beaucoup plus prudente avec aversion pour le risque. Y a t-il d’autre choix que de vivre dans la vallée?

    Randy: Je reviens tout juste de Barcelone où j’ai été invité à parler puis à être un juge pour une compétition appelée HIT. Et j’ai été très encouragé par ce que j’ai vu. Il y avait des entrepreneurs et du capital-risque provenant de partout dans le monde: du Chili, de l’Inde, de Chine, d’Allemagne, de Norvège. Il y avait grands entrepreneurs qui ont passé par plusieurs niveaux de compétition pour arriver à cette phase finale à Barcelone. J’ai été très impressionné par la qualité.

    La qualité des gens que j’ai vu à travers ce prisme était aussi bonne que le meilleur que j’ai vu ici dans la vallée. Ce qui manquait, dans mon esprit, est un environnement dans lequel ces graines peuvent prendre racine.

    Je me sentais presque gêné, parce que je leur ai donné des miettes d’information et de connaissances sur le sujet. Et mon cœur est allé à leur rencontre, car ce sont des gens qui ont la capacité de faire de grandes choses, et ils sont dans des environnements où ils ne sont pas en mesure de trouver les ressources, l’orientation, le mentorat, et le talent dont ils auraient besoin pour mettre leurs entreprises sur le marché. Certains, je l’espère vont réussir, certains sont prêts à se transplanter aux États-Unis pour être dans cet environnement. La vérité est que l’innovation est distribuée autour de la planète, partout il ya des gens intelligents, partout. L’innovation est une partie seulement de l’élan créateur, pour résoudre les problèmes et créer. Et il n’y a aucun avantage significatif à la croissance ici dans la Silicon Valley par rapport à grandir au Bhoutan pour être en mesure de résoudre les grands problèmes.

    L’avantage est le suivant: tandis que l’innovation peut être uniformément répartie et distribuée dans le monde entier, l’esprit d’entreprise est un métier, l’esprit d’entreprise a une bonne pratique. Et la meilleure pratique de l’entrepreneuriat de la planète reste dans la Silicon Valley. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une bonne pratique ailleurs dans le monde. Cela ne veut pas dire que la Silicon Valley sera la meilleure pratique de l’entrepreneuriat dans 10 ans.

    Mais il a fallu 70 ans pour bâtir la Silicon Valley, pour créer une culture de prise de risques, pour créer un environnement de ressources et d’investissement et surtout pour créer de grands esprits prêts à investir dans de grands esprits. Pas seulement leur argent investi dans de grands esprits, mais leur matière grise pour aider à créer la prochaine innovation. C’est quelque chose que je ne trouve pas dans d’autres cultures.

    Quand je parle à mes homologues européens, en particulier aux entrepreneurs européens, ils me disent deux choses. Ils me disent que s’ils essaient & échouent en Europe c’est un échec personnel et pas seulement un échec commercial. Ce n’est pas le cas dans la Silicon Valley. Dans la Silicon Valley, si tel était le cas, nous n’aurions pas pu prendre des risques et nous aurions beaucoup moins d’entrepreneurs que nous n’en avons aujourd’hui. Les valeurs d’entreprise sont des valeurs d’entreprise et si vous échouez pour les bonnes raisons, ce qui est à peu près toute autre raison que d’être corrompu, stupide ou paresseux alors vous avez une éducation. Ensuite, vous êtes plus utiles.

    L’autre chose que les entrepreneurs en Europe me disent, c’est que quand quelqu’un est couronné de succès en Europe, quand un entrepreneur a une grande victoire, il disparait de la scène. Il se retire, il achète un voilier, il font ce qu’ils ont à faire. Mais ils ne font pas ce qui se passe ici dans la Silicon Valley, réinvestir dans la prochaine génération. Et jusqu’à ce que vous ayez génération après génération un réinvestissement dans la réussite, l’orientation, le mentorat de la prochaine génération, alors vous n’avez pas de mécanisme de régénération dans votre culture d’entreprise.

    Pemo: Et ceci est valable pour votre expérience à Barcelone? Que pensez-vous de ces groupes et concours de startups? En Janvier j’ai gagné une place sur le « Showcase TheFunded.com » et j’ai pris l’avion à Londres la veille. Ce fut un moment extraordinaire et une occasion de réseauter. Astia dirige également des formations pour les femmes entrepreneurs qui facilitent les possibilités de réseautage avec des capital-risqueurs, (il est évident qu’ils facturent pour cela !). Pensez-vous que ces possibilités de groupe facilitent, aident ou entravent le processus de démarrage? Et il y a un point que je note, parce que j’ouvre des portes : j’ai encore à déplorer qu’il n’y ait pas assez de « matchmaking ». J’ai suggéré à Adeo Ressi d’en mettre en place sur TheFunded.com mais jusqu’à présent ils n’ont pas été suffisamment intéressés pour le faire.

    Randy: C’est une idée intéressante! En ce qui concerne les compétitions et les incubations, tous ces incubateurs créés à travers le monde, je suis partagé dans la mesure où ils ne créent pas l’écosystème nécessaire d’investisseurs, de talents pour aider ces entreprises à réussir et devenir prospères. Dans la mesure où ce sont juste des vitrines alors je ne pense pas que cela sert les intérêts de personne et ils construisent de fausses attentes. Les gens viennent pour y être exposés à des gens qui peuvent les aider à bâtir leur entreprise. Et si vous ne servez pas bien cette fonction de rencontre réelle, en rassemblant les bonnes, je pense que vous rendez un mauvais service aux deux groupes. C’est le point numéro un.

    Numéro deux, sur l’incubation : dans un endroit comme la Silicon Valley je pense que les incubateurs ont une limitation. Dans le sens que les incubateurs éloignent du monde de l’entreprise et de sa culture. En fait la Silicon Valley est un incubateur en elle-même. Elle a l’environnement qu’il faut et les valeurs qui renforcent les bonnes idées et les bons entrepreneurs et les font grandir. Si vous construisez un incubateur, tout ce que vous faites, c’est d’isoler des mouvements naturels dans cette culture.

    D’autre part si vous êtes dans une culture qui n’est pas aussi respectueuse de l’esprit d’entreprise, où vous avez besoin pour protéger vos organisations naissantes de leur fournir des soins et de l’alimentation pour les rendre plus forts, alors je pense que un incubateur est un outil utile!

    Le succès est la gestion de l’échec

    « Bien sûr les affaires, tout comme la vie, n’est jamais un long fleuve tranquille. L’échec peut survenir à tout moment et de manière inattendue, comme le succès d’ailleurs. Mais le vrai succès consiste à gérer les échecs. A chaque revers de fortune, il faut être capable de retourner la situation. C’est pourquoi il faut toujours être prêt à faire face aux échecs et construire des équipes solides. Pour être un entrepreneur, un investisseur ou un philanthropiste qui réussit, il faut réunir des gens qui savent qu’il y aura des problèmes, qui aiment résoudre ces problèmes et qui peuvent travailler en équipe. » … « Cela me rappelle qu’il faut être humble. Je célèbre donc l’échec, cela tempère le caractère et prépare au succès. » Kamran Elahian.

    Kamran Elahian est un célèbre entrepreneur de la Silcion Valley. Il a fondé Cirrus Logic qui fut connue au point d’être sur le famuex poster de la Silicon Valley Genealogy. J’en fournis un extrait plus bas, vous ne pouvez pas lire le nom des fondateurs, mais voici ce qui est écrit: Suhal Patil (Patil Systems), Michael Hackworth (Signetics), Bill Knapp (General Instruments), M. Kei (Intel), H. Ravindra (Patil Systems) et Elahian himself (CAE Systems). Curieusement, Elahian a une liste différente sur son site web — Suhas Patil, H. Ravindra, Bill Knapp, Mark Singer.

    Nesheim dans son livre High Tech Start Up mentionne aussi Cirrus et en donne la capitalisation à l’IPO. C’est d’ailleurs de ce livre dont je me suis inspiré pour faire mes propres tables.

    Ensuite Elahian a fondé Centillium qui malgré une belle IPO en 200, n’a pas eu le même destin. En 2008, elle a été acquise pour environ $42M. L’échec précére donc le succès et lui succède parfois également. Elahian donne aussi les fondateurs de Centillium sur son site site: Shahin Hedayat, Faraj Aalaie, Babu Mandeva, Tony O’Toole.

    Enfin, dans le même secteur que le semiconducteur pour les télécommunications, il y a une autre histoire similaire: Atheros vient d’annoncer son acquisition par Qualcomm pour environ $3.1B. Atheros est une des études de cas de mon livre car elle fut fondée par deux professeurs de Stanford (Theresa Meng et John Hennessy, aujourd’hui président de Stanford) et son CEO est Craig Barratt que j’ai eu comme « teaching assistant » quand j’étudiais en Californie. Qui a dit que les scientifiques/ingénieurs ne peuvent pas faire d’excellents dirigeants?!!

    Mais le (possible) intérêt de tout cela est de comparer ces trois tableaux et de voir qu’à plus de 20 ans d’écart, ils ont de nombreuse ressemblances. Autant qu’avec les start-up du web dont j’avais tendance à plus parler récemment.

    A la recherche des innovations de croissance

    Steve Blank est une des célébrités de la Silicon Valley. Je l’ai mentionné récemment dans mon post Steve Blank sur l’entrepreneuriat. Pascal Marmier, directeur de Swissnex à Boston, vient de me signaler un article de Blank dans Xconomy à propos du Chili et des cultures entrepreneuriales: Creating the Next Silicon Valley—The Chilean Experiment. Le document mérite plus qu’un coup d’oeil.