Archives mensuelles : novembre 2011

Qu’est-ce qu’une start-up?

Pourquoi poser la question 4 ans après avoir écrit mon livre? La réponse n’est-elle pas évidente? A croire que non quand je vois combien de fois je dois clarifier le concept et dire la différence entre n’importe quelle entreprise et celui de start-up ou même de jeune pousse, l’équivalent francophone. Est-ce que toute entreprise récemment créée n’est pas une start-up? Pas vraiment. Mon collègue Pascal (merci 🙂 ) vient de me signaler un nouvel article de Steve Blank, Why Governments Don’t Get Startups, qui donne une excellente définition du mot:

« Alors que les grandes entreprise on un modèle d’affaires bien identifié, les start-up sont des entités temporaires destinées à la recherche d’un modèle extensible et reproductible. »

Dans mon livre, je les avais définies ainsi : « Une start-up est une entreprise qui est née d’une idée et a le potentiel pour devenir une grande entreprise » et j’avais aussi ajouté « Apple, Cisco, Google, Intel, Microsoft, Oracle, Yahoo, YouTube. Vous connaissez certainement ces noms. Ces sociétés n’existaient pas il y a quarante ans. Ils sont des géants de la technologie d’aujourd’hui. »

Pourquoi j’apprécie la définition de Blank? Pour son emploi de « temporaire » et aussi de « à la recherche d’un modèle ». Apple, Cisco, Google, Intel, Microsoft, Oracle, Yahoo, YouTube ont clairement été dans le monde des start-up; et je n’avais pas mentionné cette idée d’un modèle d’affaires qui ne préexistait pas la création de la start-up.

Et Blank d’ajouter:

Ces start-up ont besoin de capital-risque pour financer leur recherche d’un modèle d’affaires, et elles attirent des investissements de financiers assez fous – les capital-risqueurs. Elles embauchent les meilleurs talents, les plus brillants. Leur travail consiste à rechercher un modèle d’affaires reproductible et extensible. Quand elles l’ont trouvé, leur focalisation sur l’échelle nécessite encore plus de capital risque pour permettre leur développement rapide.

C’est le modèle typique de la Silicon Valley, de croissance rapide et en général non organique. Les gazelles ont souvent une croissance de leurs revenus annuels d’au moins 50%, pour ne pas dire 100%. Regardez à nouveau les taux de la croissance des Gazelles et Gorilles dans mon post sur le sujet ou la croissance des revenus ci-dessous (Tableau 8-8 du livre).

Je vois au moins deux raisons de débat :
– En Europe, la croissance est souvent plus lente, en tout cas inférieure à 100% ! Une croissance lente est-elle compatible avec la définition de start-up ?
– Blank voit deux phases de financement VC, la première pour rechercher et valider le modèle d’affaires, la seconde pour permettre l’expansion rapide. Pourtant Oracle et Microsoft n’ont jamais eu besoind e financement externe pour le financement de leur croissance, qui aura été de plus de 100% durant leurs dix premières années!

Les loupés du capital-risque

Les acteurs du capital-risque sont toujours très fiers de citer leurs succès. C’est en raison de tels succès que des sociétés telles que Sequoia ou Kleiner Perkins sont des célébrités du domaine. Mais on connait moins les « loupés » célèbres. Dans mon livre, j’avais cité quelques exemples mentionnés par les pionniers du capital risque:

Investissuer Investissement manqué
Arthur Rock Rolm puis Compaq
Bill Draper Apple
Burt McMurtry Tandem
Tom Perkins Apple
Don Valentine Sun Microsystems
Source: “Pioneers Lecture” 2002, Computer History Museum – archive.computerhistory.org.

Quelques VCs utilisent l’humour pour citer leurs pires échecs. Un de mes collègues (merci Amin 🙂 ) m’a récemment indiqué que Bessemer en a une liste très riche sur son anti-portfolio: A123, Apollo, Apple, Check Point, eBay, Federal Express, Google, Ikanos, Intel, Intuit, Lotus et Compaq, PayPal, Stratacom.

L’échec le plus flagrant est sans doute Google: Une amie de fac de Cowan [un partenaire de Bessemer] avait loué son garage à Sergey et Larry pour leur première année. En 1999 et 2000, elle essaya de présenter à Cowan “ces deux étudiants de Stanford absolument brillants qui développaient un moteur de recherche”. Étudiants? Un nouveau moteur de recherche? Dans un des épisodes les plus importants de ces loupés, Cowan lui demanda, “Comment puis-je sortir de cette maison sans être vu par les occupants de ce garage?

Mais que dire de l’ironie de OVP dans leurs Missed Deals dont

Starbucks.

« Un type vient dans nos bureaux à la fin des années 80 et nous explique qu’il veut lancer une chaine de boutiques qui vendra un produit standard que vous trouvez partout pour 25 cents mais qu’il le vendra 2 dollars. Bien sûr, nous écoutons poliment et nous éclatons de rire dès que la réunion est terminée. Howard Shutlz n’a pas trouvé cela drôle. ET nous n’avons jamais gagné 500 fois la mise. Of course, you listen politely, and then fall off your chair laughing when he leaves. Howard Shultz didn’t see this as humorous. And we didn’t make 500 times our money.

Pour remettre les compteurs à zéro, (comme si nous n’avions pas perdu assez dans l’histoire?), quelques années plus tard, Howard lança son propre fond de capital-risque au coin de notre rue. »

Amazon.

« Le boom de l’Internet n’en était qu’à ses débuts. Amazon faisait $4M de chiffre d’affaires. Nous avions conclu un accord avec leur CEO pour investir $2M dans Amazon pour 20% de la société (à une valorisation de $10M). A la vingt-cinquième heure, un type nommé John Doerr vola jusqu’ici pour offrir $8M pour les mêmes 20% (à une valorisation de $40M). Accord? Quel accord?

Pour remettre les compteurs à zéro, nous achetons tous nos livres chez Barnes & Noble. Nous ne croyons pas qu’Amazon ait remarqué. »

Voici donc juste quelques nouvelles illustrations de la difficulté à lire dans la boule de cristal. Si vous avez d’autres exemples, merci de me les signaler.

Création d’entreprise – Le monde est plat

J’ai répondu récemment aux questions de Julien Tarby pour Le Nouvel Economiste sur la question de l’internationalisation des start-up. L’article est riche, ma contribution très limitée (mais vous y retrouverez mes obsessions ou références habituelles en italique).  Vous en trouverez le texte intégral en cliquant sur le titre.

Création d’entreprise – Le monde est plat

Publié le 02/11/2011

Se penser mondial dès le départ

En voilà une drôle d’idée, alors qu’il est de notoriété publique qu’une entreprise, juste après sa création, doit faire ses preuves sur son marché domestique avant de partir hors des frontières affronter les champions étrangers. Certains entrepreneurs – fondateurs de sociétés “born global”, – cherchent d’emblée à faire du monde leur jardin : ils ont su se libérer du carcan des modèles “incontournables”. Profitant de la dématérialisation des échanges, de la valorisation croissante des innovations et de la spécificité de leur savoir-faire (IT, biotech, cleantech…), ces audacieux ne respectent pas les parcours classiques pour franchir les frontières et d’emblée recherchent directement les avantages comparatifs à l’échelle planétaire pour se financer, s’approvisionner et vendre. Ils ont davantage de possibilités qu’auparavant de se lancer dans cette course contre la montre, mais rencontrent en revanche toujours autant de difficultés à transformer l’essai dans la durée.

“I will call you back eventually.” Douche froide pour Sébastien Deguy – créateur en 2003 d’Allegorithmic, une entreprise de logiciels 3D à Clermont-Ferrand juste après l’obtention de sa thèse -, déçu par le manque d’enthousiasme de son prospect américain… jusqu’à ce qu’il réalise qu’“enventually” ne signifie pas “éventuellement”, mais “finalement” en anglais. La langue de Steve Jobs n’était pas son fort. Ce qui ne l’a pas empêché d’ouvrir dès le début de l’aventure un stand au salon Siggraph à San Diego, puis de travailler avec des représentants aux Etats-Unis, à Taïwan et en Chine. Allegorithmic fait donc partie de ces entreprises “born global”.

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A l’étroit
Etre pionnier signifie souvent être seul dans son pays et son marché. Autre raison d’extériorisation précoce. Excico dans les semiconducteurs, après avoir essuyé le refus d’un grand compte français, n’a eu d’autre choix que de prospecter le reste du monde : les grands clients susceptibles d’être intéressés par ses machines lasers à 3 millions d’euros se faisaient rares. “Nos 15 millions de ventes aujourd’hui proviennent entièrement de l’étranger”, commente Dominique Bérard. Le fait que beaucoup de ces soldats “born global” aient d’ailleurs pour patrie de petits pays en termes de population est révélateur. “Ayant commencé mon activité en Australie, j’ai constaté que mes clients partaient très vite s’installer aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni pour trouver des débouchés.

Un concepteur de logiciels ferroviaires a dû dès les premières années répondre à des appels d’offre en Europe du fait de la faiblesse de l’industrie ici”, illustre Christelle Damiens. Ainsi les sociétés israéliennes produisent localement, mais engagent directement des personnes business aux Etats-Unis. “De même elles se financent outre-Atlantique, à tel point que beaucoup d’entre elles sont perçues comme américaines”, décrit Hervé Lebret. Destinée partagée par Logitech, réputé pour ses claviers et souris d’ordinateur aux Etats-Unis, suisse à l’origine.

“Nous avons dû jouer très tôt la carte de l’internationalisation. La technologie était suisse, mais les Etats-Unis, et plus tard le monde, ont défini notre marché, alors que la production est vite devenue asiatique”, écrit son fondateur Daniel Borel. Question de vie ou de mort pour ces sociétés hyperspécialisées. Le laboratoire français HRA Pharma, avec sa pilule du lendemain, a parfaitement intégré cette dimension selon Béatrice Collin, professeur de stratégie et de management international à l’ESCP Europe : “Il a racheté des brevets non exploités : les détenteurs estimaient que le marché n’était pas suffisant pour être rentable. HRA Pharma, avec sa structure légère, a pu très vite se déployer dans une dizaine de pays.” La société réalise aujourd’hui 44 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont les deux tiers à l’export.

Ecosystème
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L’émulation et les contacts sourient à ces audacieux comme nulle part ailleurs, comme l’illustre Hervé Lebret : “Dans les années 70, de nombreux ingénieurs de chez Fairchild, National… se rencontraient autour d’une bière au célèbre “Wagon Wheel Bar” pour évoquer les problèmes qu’ils rencontraient dans la production ou la vente de semi-conducteurs. Même les compétiteurs les plus vifs échangeaient des idées. Je croyais cette époque révolue, jusqu’à ce que des salariés de LinkedIn m’expliquent en septembre qu’il leur arrivait, lorsqu’ils étaient confrontés à un problème, de faire appel à leurs homologues de chez Facebook.” Une sorte de coopétition propre à la Silicon Valley.

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Agir vite, rester agile, tel est donc le credo. Ce manque de diversité peut être compensé par un bon réseau de partenaires locaux. Le parcours classique – accord commercial, joint-venture, filiale – n’est pas forcément piétiné mais au moins fortement anticipé. Pour ces entrepreneurs, il ne s’agit pas seulement d’exporter, mais de prendre pied sur des marchés stratégiques. Perspective passant par la sélection d’un distributeur ayant la capacité de devenir un partenaire, soit en créant une filiale commune, soit en investissant.

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Le petit malin qui parviendra à résoudre ces subtiles équations imposera son développement transfrontalier en quelques années. Le plus dur reste à faire : consolider cette présence dans la durée, ce qui pèche le plus chez les “born global” tricolores. “Les start-up hexagonales qui évoluent dans les dispositifs médicaux, les diagnostics… sont irrémédiablement rachetées dès qu’elles font la preuve du concept”, constate Hervé Le Lous, président des laboratoires Urgo.

La volonté des venture capitalists de se retirer après 5 à 7 ans sonne comme une date butoir. Les “born global” ont percé grâce à un avantage particulier qu’elles ont dû exploiter à l’étranger pour être rentables. Il leur reste à consolider cette expansion éclair en se faisant racheter, à trouver une autre niche – “HRA Pharma a su muter sur les maladies endocriniennes après la pilule du lendemain”, observe Béatrice Collin – ou, beaucoup plus compliqué, à transformer l’essai par elles-mêmes, en faisant grandir toutes leurs implantations. “Il nous faut atteindre la taille critique des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016 pour assurer notre pérennité, sinon nous allons “vivoter””, assure ainsi Dominique Bérard d’Excico.

Par Julien Tarby

Quand l’Amérique s’inquiète pour son entrepreneuriat

Trois après mon post inhabituel sur Obama, voici un sujet qui lui est lié. Mais avant d’aborder le sujet, je dois exprimer mon admiration pour le président américain. Même après voir vu The Ides of March de George Clooney et malgré les déceptions nombreuses qu’il suscite chez beaucoup de gens, je reste fasciné par le parcours. J’ajoute pour l’anecdote que j’étais à Washington en octobre 2009 quand il a reçu Prix Nobel de la Paix puis dans la Silicon Valley en septembre 2011 quand il a prononcé son récent discours au Congrès. J’avais aussi apprécié le Diner des Titans.

La Maison Blanche vient de publier TAKING ACTION, BUILDING CONFIDENCE et la deuxième initiative concerne l’entrepreneuriat. Ces six pages, denses, méritent une lecture attentive et j’ai, entre autres, été frappé par le fait que les USA, « la nation la plus entrepreneuriale de la planète » [page 17] s’inquiète « d’un environnement de plus en plus défavorable » et « d’un optimisme en chute libre ». Pour ces raisons, le rapport propose douze initiatives pour « aider à relancer l’esprit entrepreneurial ». (Elles sont listées en anglais à la fin de ce post)

En voici une analyse simplifiée:
– quelques propositions consistent à diminuer les contraintes, i.e. « changer les règles », que j’ai marquées d’un « R » ci-dessous.
– quelques autres sont liées à l’argent et à l’investissement, marquées du « M » de Money.
Il s’agit de mesures classiques, importantes et nécessaires, mais sans surprise.

Ce sont celles qui restent qui m’ont intéressé:
– trois concernent la Propriété Intellectuelle et le Transfert de Technologie , une indication que le système des brevets a peut-être des problèmes;
– plus intéressant encore, les trois dernières sont relatives aux Personnes, aux Talents. Il y est question d’Immigrants et de Mentors.

Je crois qu’il y a là belle matière à réflexion en particulier pour nous, en Europe!


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Win the Global Battle for Talent
Some of the most iconic American companies were started by immigrant entrepreneurs or the children of immigrant entrepreneurs. Today, however, many of the foreign students completing a STEM degree at a U.S. graduate school return to their home countries and begin competing against American workers. A significant majority of the Jobs Council calls upon Congress to pass reforms aimed directly at allowing the most promising foreign-born entrepreneurs to remain in or relocate to the U.S.

Reduce Regulatory Barriers and Provide Financial Incentives for Firms to Go Public
Lowering the barriers to and cost of IPOs is critical to accessing financing at the later stages of a high growth firms’ expansion. A significant majority of the Jobs Council recommends amending Sarbanes-Oxley and “rightsizing” the effects of the Spitzer Decree and the Fair Disclosure Act to lessen the burdens on high growth entrepreneurial companies.

Enhance Access to Capital for Early Stage Startups as well as Later Stage Growth Companies
The challenging economic environment and skittish investment climate has resulted in investors generally becoming more risk-adverse, and this in turn has deprived many high-growth entrepreneurial companies of the capital they need to expand. The Jobs Council recommends enhancing the economic incentives for investors, so they are more willing to risk their capital in entrepreneurial companies.

Make it Easier for Entrepreneurs to Get Patent-Related Answers Faster
There are concerns among many entrepreneurs that, as written, the recently passed Patent Reform Act advantages large companies, and disadvantages young entrepreneurial companies. The Jobs Council recommends taking specific steps to ensure the ideas from young companies are handled appropriately.

Streamline SBA Financing Access, so More High -Growth Companies Get the Capital they Need to Grow
The SBA has provided early funding for a range of iconic American companies. The Jobs Council recommends that the Administration streamline and shorten application processing with published turnaround times, increase the number of full time employees who perform a training or compliance function, expand the overall list of lending partners, and push Congress to fully authorize SBIR and STTR funding for the long term, rather than for short term re-authorizations.

Expand Seed/Angel Capital
The Jobs Council recommends that the Administration clarify that experienced and active seed and angel investors should not be subject to the regulations that were designed to protect inexperienced investors. We also propose that smaller investors be allowed to use “crowd funding” platforms to invest small amounts in early stage companies.

Make Small Business Administration Funding Easier to Access
The SBA has provided early funding for a range of iconic American companies, including Apple, Costco, and Staples. The Jobs Council recommends that the Administration streamline and shorten application processing with published turnaround times, increase the number of full time employees who perform a training or compliance function, expand the overall list of lending partners, and push Congress to fully authorize SBIR and STTR funding for the long term, rather than for short term re-authorizations.

Enhance Commercialization of Federally Funded Research
The government continues to play a crucial role in investing in the basic research that enables America to be the launchpad for new industries. The Jobs Council recommends that the Administration do more to build bridges between researchers and entrepreneurs, so more breakthrough ideas can move out of the labs and into the commercialization phase.

Address Talent Needs by Reducing Student Loan Burden and Accelerating Immigration Reforms
A large number of recent graduates who aspire to work for a start-up or form a new company decide against it because of the pressing burden to repay their student loans. The Jobs Council recommends that the Administration promote Income-Based Repayment Student Loan Programs for the owners or employees of new, entrepreneurial companies. Additionally, we recommend that the Administration speed up the process for making visa decisions so that talented, foreign-born entrepreneurs can form or join startups in the United States.

Foster Regional Ecosystems of Innovation and Support Growth of Startup Accelerators
There is a significant opportunity to build stronger entrepreneurial ecosystems in regions across the country – and customize each to capitalize on their unique advantages. To that end, the Jobs Council recommends that the private sector support the growth of startup accelerators in at least 30 cities. Private entities should also invest in at least 50 new incubators nationwide, and big corporations should link with startups to advise entrepreneurial companies during their nascent stages.

Expand Programs to Mentor Entrepreneurs
Research consistently shows that a key element of successful enterprises is active mentorship relationships. Yet, if young companies do not have the benefit of being part of an accelerator, they often struggle to find effective mentors to coach them through the challenging, early stages of starting a company. Therefore, the Jobs Council recommends leveraging existing private sector networks to create, expand and strengthen mentorship programs at all levels.

Allow University Faculty to Shop Discoveries to Any Technology Transfer Office
America’s universities have produced many of the great breakthroughs that have led to new industries and jobs. But too often, research that could find market success lingers in university labs. The Jobs Council recommends allowing research that is funded with federal dollars to be presented to any university technology transfer office (not just the one where the research has taken place).