Archives mensuelles : octobre 2014

Silicon Valley : un capitalisme spécifique?

J’ai participé hier à l’émission Culturesmonde sur France Culture intitulée Des capitalismes (1/4) – Silicon valley: l’émancipation par l’argent. Je devais donner mon avis sur les spécificité du capitalisme de cette région. En-est il une version extrême ou unique? Est-ce une région idéologiquement marquée ou en fait indifférente au capitalisme?

FranceCultureMondes-SiliconValley

Le sujet est bien sûr riche et complexe car cette région de 7 millions de personnes est diverse, les opinions y sont aussi variées qu’ailleurs et le modèle économique s’est bâti sur plus de 50 ans, avec pour chaque décennie, une nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs. Je vous laisse écouter l’émission qui invitait également Yann Moulier-Boutang, qui parla de « capitalisme cognitif » et Sébastien Caré, spécialiste du mouvement de pensée libertarien.

Un grand merci à Clémence Allezard qui a préparé l’émission, m’incitant à réfléchir sur cette région par un angle que j’avais rarement abordé 🙂

J’avais en effet pris quelques notes pour préparer cette émission. Les voici: La Silicon Valley est-elle un modèle de capitalisme ? Oui et non !

1- Oui parce que la région s’est bâtie avec beaucoup d’argent, avec du capital investi,
qui a contribué à une énorme création de richesses et d’emplois
et aussi comme l’a montré Picketty a beaucoup d’inégalités
et sans doute une augmentation de ces inégalités.
d’autant plus que l’impôt n’est pas vu comme une source nécessaire de redistribution.
(sur le sujet, il y a l’excellent article de la MIT Tech. Review: Technology and Inequality)

C’est aussi un capitalisme assez unique qui a créé le capital-risque, les stock options pour les employés et la co-opétition.

2-Non ce n’est pas un capitalisme, parce que l’objectif n’est pas de gagner de l’argent comme dans un système purement financier, comme la City à Londres et la SIlicon Valley n’a rien à voir avec la crise de 2008. La Silicon Valley, c’est un cluster technologique. Hollywood c’est le cluster du cinéma, ici en Suisse nous sommes la région de la montre. Depuis 1957, la Silicon Valley a permis l’émergence de l’électronique, de l’informatique, des ordinateurs et de l’internet. Mais aussi des bio-technologies. Ce sont avant tout des créateurs et comme partout, il faut de l’argent pour créer.

Et les investisseurs sont eux-mêmes d’anciens créateurs, comme Marc Andreessen, fondateur de Netscape ou Peter Thiel fondateur de Facebook qui sont les capitaux-risqueurs connus aujourd’hui dans cette région. Dans les années 70, ce sont Sequoia et Kleiner Perkins qui sont issus du monde de l’électronique des années 60.

3- La SV est une ruche avec des ouvrières qui sont les ingénieurs, il y a quelques reines (Jobs, Zuckerberg) et il y a beaucoup de pollinisations. Les abeilles vont de Google à Facebook et Twitter . Ce qui est étonnant c’est que aujourd’hui la SV explore l’énergie, le vieillissement, les transports et l’espace donc ce n’est pas que le monde immatériel.

4- Pourquoi elle est unique ? En Europe, nous n’avons pas eu ces start-up, les patrons se contentent de conserver et gérer la richesse à quelques exceptions de patrons créateurs comme Xavier Niel ou les fondateurs de Skype qui deviennent aujourd’hui investisseurs. Et auparavant, nos investisseurs étaient des purs financiers. C’est donc un capitalisme d’ingénieurs et d’entrepreneurs.

5- Évidemment les ingénieurs sont plus introvertis que les acteurs ou les créateurs de mode, et le rapport au monde et à la société est un peu biaisé. Ils fuient la politique et la société, ses compromis, ces négociations et trouvent des solutions pour eux-mêmes… mais il y a une vraie gêne sur le logement et les transports de la part des acteurs…

Une autre manière de le résumer: y-a-t-il une idéologie d’un capitalisme particulier dans la Silicon Valley? Je dirais que plutôt qu’une stratégie, il y a eu une pratique qui s’est mise en place sur des décennies, par itération, par essai et erreur. En définitive, la Silicon Valley c’est la rencontre des idées (les entrepreneurs, parfois chercheurs universitaires) et de l’argent (les investisseurs). Mais contrairement au reste du monde où les investisseurs sont des banquiers qui prêtent l’argent, là-bas, ce sont souvent d’anciens entrepreneurs qui « donnent » de l’argent (dans le sens où ils prennent le risque de ne pas le retrouver), en fait ils prennent des parts de la société (souvent de l’ordre de 50%). Ils ont littéralement inventé le capital-risque, qui a trouvé sa forme définitive dans les années 70-80. De plus les « stock-options » si décriées en Europe sont reconnues dans la SV comme une motivation. Des secrétaires chez Apple ou Microsoft sont parfois devenues millionnaires, chose impensable chez nous, en Europe. Je vous l’ai dit aussi, il y a un optimisme qui encourage la prise de risque. D’ailleurs, il n’y a pas vraiment de risque car la compétence permet de retrouver rapidement du travail. Le risque réside dans l’erreur possible quant au choix de projet et personne ne se ruine, normalement, si ce n’est la santé. Et comme le modèle fonctionne, il s’enrichit dans de nouveaux domaines au-delà dont l’électronique qui est sa racine, à travers la voiture électrique (Tesla Motors), l’espace (SpaceX) et même le food 2.0 (pour des aliments synthétiques). Et dernière frontière, le vieillissement, la mort, le trans-humanisme… ce qui me semble personnellement une folie, mais bon…

En post-scriptum, quelques réactions reçues sur la question… Je pense que la SV est plus diversifiée ces jours. Il y a les très vieux, comme Intel, Cisco, même Apple. Puis il y a des endroits comme Google et Facebook, qui font réellement quelque chose de précieux. Et puis il y a les startups des jeunes de 20 ans qui ne font pas grand chose, mais ont des valorisations mesurées en milliards. Je pense que la question doit être traitée différemment pour les différents groupes. Et il est important de ne pas regrouper Cisco avec, par exemple, WhatsApp ou Snapchat. Oui, je dirais que beaucoup d’entre eux sont indifférents à la politique voire légèrement intéressés, comme vous le dites. Pour certains (la plupart des VCs), le capitalisme est là-bas sur stéroïdes. (Ou du moins, ils aiment à se penser de cette façon, ils parlent tout le temps de «création de richesse», et faire en sorte que beaucoup de cette nouvelle richesse aille vers eux!)

Plus que du capitalisme, je pense que ce qui est concentré dans la SV est le talent, surtout le talent technique. la destruction créatrice résonne * très * fortement avec les gens ici; l’idée que la SV est une poignée d’enfants qui peut changer toute une industrie, ou même en créer une nouvelle. Ils n’y parviennent pas généralement, et parfois ils réussissent. Imaginer comment Steve Jobs ou les gars de Google auraient fait en Europe! Les gars de Google seraient allés voir les bibliothécaires et demandé comment aider à trouver l’information. Steve Jobs aurait fait des études marketing pour déterminer ce que les gens veulent. Ou peut-être il serait allé chez Siemens pour tenter de convaincre certains gestionnaire de haut niveau qu’un téléphone intelligent était une bonne idée. Bien entendu ce qui est arrivé est plus cool. Steve Jobs avait meilleur goût que tout le monde, alors il a fait des choses qu’il aimait, point. Et les gars de Google ont juste bâti un nouveau chemin, sans chercher l’approbation ou l’achat des bibliothécaires. En Europe, on commence en essayant d’obtenir l’appui d’un acteur pour utiliser leur produit / technologie, un processus long, ennuyeux et fastidieux.

Typiquement, une poignée d’étudiants de l’EPFL ne peut pas imaginer / croire qu’ils peuvent changer le monde. Les étudiants de Stanford (qui ne sont pas plus talentueux) le font. Donc, je pense que c’est surtout une différence culturelle, et non quelque chose qui a à voir avec le capitalisme.

Les entrepreneurs doivent-il avoir des compétences en start-up ? Deux réponses contre-intuitives

J’enseigne l’entrepreneuriat et je me demande souvent ce qui doit être enseigné. Je ne suis pas sûr. Dans le cours How to Start a Startup, Paul Graham et Peter Thiel ne fournissent des réponses à travers quelques exemples. D’abord Paul Graham. Il suffit de cliquer ici ou d’aller à la minute 5:26 ci-dessous ou lire le texte après la vidéo.

« Le deuxième point paradoxal, cela pourrait être un peu une déception, mais ce dont vous avez besoin pour réussir dans une start-up n’est pas une expertise dans des startup. Cela rend cette classe différente de la plupart des autres classes que vous prenez. Vous prenez un cours de français, à la fin vous avez appris à parler français. Vous ne pourrez sans doute pas parler exactement comme un Français, mais assez proche, non? Cette classe peut vous apprendre des choses sur les start-up, mais ce n’est pas ce que vous devez savoir. Ce que vous devez savoir pour réussir dans une start-up n’est pas une expertise dans des start-up, ce dont vous avez besoin est d’une expertise quant à vos utilisateurs.

Mark Zuckerberg n’a pas réussi à Facebook parce qu’il était un expert dans des start-up, il a réussi en dépit d’être un « noob » complet au début; je veux dire que par exemple Facebook a été incorporé comme une LLC en Floride. Même vous en savez plus que cela. Il a réussi en dépit d’être un « noob » complet au début parce qu’il comprenait très bien ses utilisateurs. La plupart d’entre vous ne connaissent pas les mécanismes pour lever des fonds, non? Si vous vous sentez mal à ce sujet, ne le soyez pas, parce que je peux vous dire que Mark Zuckerberg ne connait probablement pas la mécanique de levée de fonds; si il a fait attention quand Ron Conway lui a signé un gros chèque, il a probablement oublié à aujourd’hui.

En fait, je m’inquiète, ce n’est pas seulement inutile d’apprendre en détail la mécanique du démarrage d’une start-up, mais peut-être un peu dangereux car une autre erreur caractéristique des jeunes fondateurs est de passer à travers toutes les étapes du démarrage d’une startup. Ils arrivent avec une idée plausible, ils lèvent des fonds pour obtenir une belle valorisation, puis la prochaine étape consiste à louer un bureau agréable à SoMa et embaucher un tas de leurs amis, jusqu’à ce qu’ils réalisent peu à peu à quel point ils se sont fait baiser parce que en imitant toutes les étapes du démarrage, ils ont négligé la seule chose qui est en fait essentielle, qui est de faire quelque chose que les gens veulent ».

Deuxièmement, Peter Thiel sur le mouvement Lean Startup. Encore une fois il suffit de cliquer ici ou aller à la minute 44:55 ci-dessous ou lire après.

« Qu’est-ce que je pense du mouvement Lean Startup et de la pensée itérative où vous obtenez les commentaires des gens en opposition à la complexité qui peut ne pas fonctionner. Personnellement, je suis assez sceptique de toute la méthodologie Lean Startup. Je pense que les très grandes entreprises ont fait quelque chose qui était un peu plus qu’un saut quantique, une amélioration prodigieuse qui les différencie vraiment de tout le monde. Ils n’ont généralement pas fait de vastes enquêtes sur les clients; les gens qui dirigeaient ces entreprises, parfois, pas toujours, ont souffert de formes légères de syndrome d’Asperger, de sorte qu’ils ne sont pas réellement influencés et pas si facilement découragés par ce que les autres leur ont dit de faire. Je pense que nous sommes trop concentrés sur l’itération comme une modalité et pas assez d’essayer d’avoir un lien ESP virtuel avec le public et à trouver par nous-mêmes. »

NB: je crois que ESP signifie Extra-Sensory Perception

Que faut-il préférer : la concurrence ou le monopole?

Deux événements mineurs me poussent à écrire un post ​​mineur sur le sujet de la concurrence et du monopole. Que faut-il préférer ? Je viens d’une part de lire un article sur le mauvais état du monde des brevets et comment l’améliorer . D’autre part, j’ai écouté hier Peter Thiel – oui, le même Peter Thiel j’ai si souvent déjà mentionné ici – dans une classe qu’il a donnée à How to Start a Startup? Alors, quel est le lien?

Eh bien un brevet est un monopole donné par les autorités comme une incitation à innover (vérifiez sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Brevet). Mais certains auteurs, en particulier Boldrin et Levine, prétendent que c’est un « mal non-nécessaire ». Je viens de lire à nouveau mes notes au sujet de leur Contre les monopoles intellectuels et leurs arguments sont solides. En fait, le capitalisme en général considère la concurrence comme bonne et le monopole comme mauvais.

Mais Peter Thiel a un point de vue différent. Il suffit de regarder deux slides de sa présentation ci-dessous. Peter Thiel, un libertaire célèbre, affirme que les start-up devraient rechercher des positions de monopole! Quel étrange paradoxe … Je ne sais vraiment pas qui a raison. Probablement, comme Boldrin et Levine l’ont écrit, « in media stat virtus, et sanitas ».

Thiel-perfectcompetition

Thiel-monopoly

Comme je n’ai pas trouvé son point de vue sur les brevets dans sa classe, j’ai essayé de trouver quelque chose dans son livre récent, Zero to One. Voici ce qu’il écrit (pages 32-34): « Donc, le monopole est bon pour tout le monde à l’intérieur, mais est-ce le caspour tout le monde à l’extérieur? Ces profits démesurés se font-ils au détriment du reste de la société? En fait, oui […] et les monopoles méritent leur mauvaise réputation – mais seulement dans un monde où rien ne change. […] Mais le monde dans lequel nous vivons est dynamique: il est possible d’inventer de nouvelles et de meilleures choses. Les « Monopoles Creatifs » offrent aux clients plus de choix en ajoutant de toutes nouvelles catégories d’abondance dans le monde. Même l’État le sait: c’est pourquoi l’un de ses départements met tout en œuvre pour créer des monopoles – en accordant des brevets à de nouvelles inventions = même si une autre partie les traque (en poursuivant les affaires antitrust). Il est possible de se demander si quiconque devrait vraiment se voir attribuer un monopole – juridiquement reconnu – simplement pour avoir été le premier à penser à quelque chose comme un logiciel mobile, mais … […] Le monopoles stimule le progrès parce que la promesse d’années, voire de décennies, de profits de monopole fournit une puissante incitation à innover. [.. .] Alors, pourquoi les économistes sont-ils obsédés par la concurrence comme un idéal? C’est une relique de l’histoire ».

Peut-être que tout cela est complétement faux, et malheureusement, je n’ai jamais lu Jean Tirole. « Il a reçu le prix Nobel en sciences économiques en 2014 pour son analyse du pouvoir du marché et de la réglementation des monopoles naturels et oligopole. » Il aurait beaucoup à dire à ce sujet … peut-être pourrez vous réagir et en attendant, vous pouvez écouter la présentation de Thiel (à la fin).

Dans cette video, Peter Thiel a une autre description intéressante sur la capture de la création de valeur. « Si vous avez une entreprise créant de la valeur deux choses sont vraies. Numéro un, elle crée « X » dollars de valeur pour le monde. Numéro deux, vous capturez « Y » pour cent de « X » Et la chose essentielle que je pense que les gens oublient toujours dans ce genre d’analyse est que « X » et « Y » sont des variables totalement indépendantes, et si « X » peut être très grand et « Y » peut être très petit. « X » peut être une taille intermédiaire et si « Y » est assez grand, vous pouvez toujours avoir une très grande entreprise. » [commentaire personnel: Le « Vous » ici peut être l’inventeur ou l’entrepreneur, ou l’université à l’origine de l’idée …]

Et puis: « La chose que je pense que les gens oubleint toujours quand ils pensent à ces choses, c’est que parce que « X » et « Y » sont des variables indépendantes, certaines de ces choses peuvent être des innovations de grande valeur, mais les gens qui les inventent peuvent ne pas être récompensées pour cela. Certes, si vous revenez à vous devez créer X dollars en valeur et vous capturez Y pour cent de X, je dirais que l’histoire des sciences a été généralement celle où Y est zéro pour cent dans l’ensemble, les scientifiques ne font jamais d’argent. Ils se sont toujours trompés en pensant qu’ils vivent dans un univers juste qui les récompensent de leur travail et de leurs inventions. C’est probablement l’illusion fondamentale que les scientifiques ont tendance à reprocher à notre société. Même dans la technologie il y a quelques domaines où il y a eu de grandes innovations qui ont créé une valeur considérable pour la société, mais des gens n’ont pas capturé une grande partie de la valeur. Donc, je pense qu’il y a toute une histoire de la science et de la technologie qui peut être vue du point de vue de la valeur effectivement capturée. Certes, il y a des secteurs entiers où les gens ne captent rien. Vous êtes le plus intelligent physicien du XXe siècle, vous découvrez la relativité restreinte, vous découvrez la relativité générale, vous ne serez pas milliardaire, vous vous ne serez même pas millionnaire. Le monde ne fonctionne pas de cette façon. Les chemins de fer ont été extrêmement précieux, ils ont surtout fait faillite parce qu’il y avait trop de concurrence. Les frères Wright font voler le premier avion, et ne font pas d’argent. Donc, je pense qu’il s’agit d’une structure liée à ces industries et que c’est très important. Je pense que la chose qui est en fait rare est les cas de réussite. Donc, si vous réfléchissez vraiment à l’histoire dans ce domaine de ces 250 dernières années, c’est presque toujours zéro pour cent, c’est toujours zéro dans la science, et presque toujours dans la technologie. Il est très rare que les gens gagnent de l’argent. Vous savez à la fin du XVIIIe, début du XIXe siècle, la première révolution industrielle était les usines de textile, vous avez la machine à vapeur, ce genre de choses automatisées. Vous avez eu ces améliorations incessantes permettant d’accroître le rendement des usines de textiles, de la fabrication en général, à un rythme de cinq à sept pour cent chaque année, année après année, décennie après décennie. Vous avez eu soixante, soixante dix années d’amélioration considérable de 1780 à 1850. Même en 1850, la plupart de la richesse en Grande-Bretagne était encore détenue par l’aristocratie terrienne et les travailleurs n’ont pas fait tant que ça. Les capitalistes n’ont pas fait beaucoup non plus, cela est allé ailleurs. Il y avait des centaines de gens qui dirigent les usines textiles, c’était un secteur où la structure de la concurrence a empêché les gens de faire de l’argent ».

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Retour aux premiers principes de l’entrepreneuriat

Je viens de commencer deux livres qui pourraient être les deux livres les plus importants sur les start-up de (septembre) 2014. Surprise, surprise, l’un parle de Google, l’autre a été écrit par Peter Thiel. Je vais certainement revenir sur eux individuellement, mais laissez-moi vous donner deux citations tirées des premières pages et qui sont étonnamment semblables …

Google-Thiel

Dans How Google Works, Larry Page explique: « Quand j’étais plus jeune et commençais à penser à mon avenir, j’ai décidé soit de devenir un professeur soit de créer une entreprise. Les deux options me donneraient la liberté de travailler à partir des premiers principes. Cette autonomie de pensée est derrière presque tout ce que nous faisons chez Google, derrière nos plus grands succès et quelques-uns de nos échecs les plus impressionnants. » [Page xiii]

Peter Thiel dit dans Zero to One: « Le paradoxe de enseignement de l’entrepreneuriat est qu’une telle formule, nécessairement, ne peut pas exister; car toute innovation est nouvelle et unique, aucune autorité ne peut prescrire en termes concrets comment faire preuve d’innovation. En effet, le seul motif le plus puissant que j’ai remarqué, c’est que les gens qui réussissent trouvent de la valeur dans des endroits inattendus, et ils le font en pensant à l’entreprise à partir des premiers principes plutôt que de formules ». [Page 2]

Plus à venir sur
How Google Works de Eric Schmidt et Jonathan Rosenberg – Grand Central Publishing (23 septembre 2014)
Zero to One: Notes on Startups, or How to Build the Future de Peter Thiel et Blake Masters – Crown Business (16 septembre 2014)