Les mois d’août sont toujours calmes dans le monde des startup, presque tout le monde part en vacances, encore moins d’IPOs et de M&As qu’à l’habitude. Mais le temps de lire, de découvrir des chose que l’on n’avait pas pris le temps d’approfondir.
Il y a bien eu quelques polémiques autour des fantaisies de chatGPT5 (ycombinator, cnn) et de celles de Luc Julia (un exemple ici) Nous verrons si elles survivront à l’automne.
Mathématiques
La plus jolie surprise fut relative aux mathématiques, à travers la résolution de deux problèmes anciens. Ce n’est pas l’ancienneté des problèmes qui m’a surpris, mais la nature des personnes qui les ont résolus :
– le premier problème m’était totalement inconnu : une jeune femme de dix sept ans, Hannah Cairo, presqu’autodidacte a réfuté une conjoncture vieille de 40 ans. Le mélange inhabituel de fraicheur et de professionalisme de sa présentation fait de cette nouvelle l’événement de l’été.
Quand je dis autodidacte, Hannah Cairo never went to school but only had distance learning, and even after her prrof and applying to 10 PhD programs she was admitted only to 2 of them because of her lack of any graduate diploma. She will begin a doctorate at Maryland in the fall.
– le second problème (qui n’en était plus un puisque Evariste Galois avait prouvé qu’on ne pouvait pas donner une solution explicite aux polynomes de degré suprérieur à 5) a été résolu par un professeur récemment retraité, N. J. Wildberger et son co-auteur D. Rubine, intitulé A Hyper-Catalan Series Solution to Polynomial Equations, and the Geode
Les deux histoires me rappellent une question qui m’a toujours été chère et abordée aussi dans Lorsque l’âge n’empêche pas la créativité: un rare exemple en mathématiques
Bonnes et mauvaises idées
Deux autres belles découvertes sur ce qui pousse vers le « vrai » et le « faux » :
– l’émission de France Culture de Xavier Delaporte, L’histoire de Naomi Klein et son double maléfique
– l’article du New Yorker de Gideon Lewis-Kraus, Why Good Ideas Die Quietly and Bad Ideas Go Viral with subtitle A new book, “Antimemetics: Why Some Ideas Resist Spreading,” argues that notions get taken up not because of their virtue but because of their catchiness.
Littérature et musique
Ma grande émotion de l’été fut la redécouverte d’une poéetesse fort méconnue, Yvonne Le Meur – Rollet
Celle qui fut mon professeur de français a publié plus d’une douzaine de recueils de textes magnifiques, tout en sensualité et douceur de vers ciselés. J’en ai capté quelques lectures faites en son hommage lors du festival Presqu’île en Poésie de St Jacut de la Mer.
– Les mots du granite
– Un jour lointain de mai
– Au creux de ton sourire
– Rentrée de pension
– De cahotants désirs
Alors oui, ces dernières années, j’ai adoré lire Montaigne, Thomas Mann, Virginia Wolf, Robert Musil sns oublier mon vénéré Jon Kalman Stefansson, mais aucun n’a créé autant d’émotions que ces vers entre mer et granite.
J’écoute moins de musique que je ne lis, mais la période des vacances donne de la respiration. J’en ai profité pour découvrir ou réécouter mes préférences du moment. J’en surprends certains en disant que j’adore Bruno Mars, son chef d’oeuvre Uptown Funk (qui n’est pas de lui, mais bon…) ou ses duos avec Rosé ou Lady Gaga.
J’ajoute pour mon archive personnelle les noms de Philipp Glass, Steve Reich ou Harvo Pärt dans le genre totalement différent de la musique contemporaine minimaliste et répétitive.
Mais pour terminer, une redécouverte et une merveilleuse découverte :
– un concert anniversaire de The National à Rome
– le podcast si fantaisiste du guitariste Thibault Cauvin narrant ses prérégrinations planétaires
L’été, la saison de toutes les decouvertes.