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Founding Angels

Je viens de publier sur la partie anglaise de mon blog une longue interview que j’ai donnée à un doctorant de ETHZ, Martin Würmseher, qui travaille sur le concept de Founding Angels. « Les Founding Angels contribuent à combler le fossé, qui existe entre la recherche universitaire et la commercialisation de nouvelles technologies. En collaboration avec les inventeurs, ils fondent des start-up pour faire avancer davantage la recherche et en commercialiser les résultats. Le modèle d’affaires des Founding Angels est similaire à celui des Business Angels, mais le soutien opérationnel et financier des Founding Angels commence avant la fondation réelle de la start-up et, en tant que membre de l’équipe fondatrice, continue dans la fondation et le renforcement de la nouvelle start-up ».

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Martin m’a envoyé hier la transcription de l’interview et je l’ai beaucoup aimée. Martin m’a autorisé à la publier mais elle est si longue que je n’ai pas eu le courage de la traduire depuis l’anglais, vous la trouverez donc sur ce lien: Founding Angels.

Qu’est-ce qu’une start-up? Et une spin-off?

J’avais déjà donné le même titre à un article de novembre 2011! En écoutant Pedro Bados, fondateur de Nexthink (une spin-off de l’EPFL) à la Radio Suisse Romande (vous pouvez écouter le podcast à partir de 6min50sec), j’ai ressenti le besoin de revenir su le sujet.

Je reprends la définition de Steve Blank que j’avais mentionnée car elle me parait valide: « les start-up sont des entités temporaires destinées à la recherche d’un modèle extensible et reproductible. » Pour Pedro Bados, « être une start-up dépend d’avantage de l’état d’esprit, orienté vers l’innovation permanente, que du nombre d’employés. » Une définition n’est pas si simple! Mais il y a donc des critères qui permettent de qualifier une start-up et je vais essayer de réunir les deux points de vue.

Une start-up est une société qui explore, qui est à la recherche d’un modèle d’entreprise, d’un marché, de clients et tente d’innover. Elle cherche généralement un grand marché (« scalable/extensible ») et donc les entreprises de services ne sont pas des start-up (sauf sur le web). Il est donc aussi question de croissance forte et rapide car pour ces marchés émergents, la concurrence est rude et les gagnants peu nombreux. Il faut souvent aller vite. C’est aussi pourquoi c’est un état d’esprit: vous êtes curieux, dans un monde incertain, en essayant d’apporter de nouvelles choses au monde, voire de le changer.

Parce que vous êtes à la recherche d’un modèle d’affaires, vous n’avez pas assez de clients payants, et vous aurez probablement besoin de capitaux externes (business angels, capital-risque), sauf si vos futurs clients acceptent de payer en ‘avance. C’est pourquoi il existe une forte corrélation entre le statut de start-up et avoir des investisseurs.

Une fois que vous avez trouvé ce que vous cherchez, vous aurez besoin de mettre en place des processus, vous vous serez moins curieux, peut-être moins innovant (du moins vous ne serez plus 100% innovant) et vous cessez d’être une start-up. Dans un récent article sur un nouveau livre sur Google, j’indiquai que « la deuxième partie traite de la croissance, un changement frappant en comparaison de la société chaotique expérimentale qu’était Google auparavant. Pas un changement radical, mais un changement. » Google cessa alors d’être une start-up. Bados a raison. Ce n’est pas une question de taille, même pas d’âge, aussi longtemps que vous avez cet état d’esprit: explorer, rechercher votre modèle avec beaucoup de créativité. Et la définition Blank est parfaite!

Maintenant ce qui est une spin-off? C’est une société créée à partir d’une plus grande organisation (université, société). Un spin-off peut être ou ne pas être une start-up, mais la plupart des spin-offs universitaires sont en effet des start-up.

Une excellente étude sur les spin-off universitaires européennes

Je viens de lire une excellente étude sur les spin-off académiques européennes. Comme il s’agit d’un thèse de doctorat écrite en anglais, j’en ai fait un long résumé sur la partie anglaise de mon blog: A great study on European academic spin-offs.

les résultats sont parfois surprenants, mais la vraie leçon est qu’en Europe succès veut dire survie. C’est l’échec qui est craint et le gros succès n’est du coup peut-être pas l’objectif. Mais vous verrez que les leçons sont multiples.