Archives mensuelles : mai 2009

La Belgique et les start-up

Après la Finlande, la Suède, voici venir la Belgique. Une étude a été publiée récemment sur les spin-off académiques wallonnes et flamandes. Je ne suis pas sûr qu’elle soit en ligne mais elle s’intitule « Le financement des spin-offs universitaires en Belgique » par Fabrice Pirnay (HEC-ULg) & Sarah Van Cauwenbergh (CeFiP) – Mai 2009.

Au-delà du fait qu’elle peut faire grincer des dents, on ne peut que constater le retard pris par l’Europe sur les Etats-Unis. J’ai participé à un workshop de discussion sur cette étude et j’ai retenu un certain nombre de leçons : pour favoriser la croissance des start-ups, il faut de l’ambition, c’est-à-dire des équipes de qualité, une stratégie à l’international et des ressources. Comme il y a toujours le problème de la poule et l’œuf entre l’équipe et les capitaux, je ne peux m’empêcher de penser qu’une exposition internationale ne peut que faire du bien. Je veux dire par là aller voir ailleurs et inviter chez soi… il faut aussi plus de role models et de mentors. Il faut donc jouer avec la diaspora et les alumni.

Mais plutôt que de continuer sur cette analyse, voici les conseils d’un role model inhabituel : Jacques Brel. Mon collègue Bernard Surlemont (qui m’avait invité à ce workshop) m’a signalé ce que le célèbre chanteur belge avait à dire sur la passion, la peur (de l’échec et l’incertitude) et le travail (le talent). Tous à vos cassettes :

La passion

La peur

Le travail

Index Ventures, Minsh, Poken et les autres

Vendredi dernier, j’organisai le 9ième « venture ideas @ EPFL » avec Jordi Montserrat de venturelab. Nous avons pu inviter des entrepreneurs de Minsh, Poken, Basisnote et les 20 lauréats du programme ventureleaders.

« Last but not least », Neil Rimer, fondateur et general partner d’Index Ventures a fait une présentation passionante sur « Thinking Bigger ».

Plus sur la venture ideas @ EPFL et sur les événements passés.

La Suède et les start-up

Comme je l’ai indiqué dans un post récent, j’ai fait un bref voyage en Suède où j’ai découvert quelques éléments de la scène suédoise des start-up. J’y étais invité par Anders Gezelius dont le parcours est très intéressant: diplômé de KTH (Stockholm) et d’un MBA de Wharton, il a travaillé en Californie pour Intel puis a créé une start-up de logiciel de comptabilité. Après l’avoir vendue, il est retourné en Suède. Il y anime Mentor4Research et Coach & Capital.

Voici les deux présentations que j’ai eu l’occasion de faire pour:
– Stockholm Innovation & Growth: why do start-ups succeed or fail?
– Mentor4research: What we may still learn from Silicon Valley

Une des leçons que j’ai tirée aussi bien de ce voyage que de celui que j’ai aussi fait à Boston (cf le venture mentoring service du MIT), c’est que la combinaison de mentor et d’investisseur (business angel) pourrait devenir de plus en plus critique. Les deux sont nécessaires. Les mentors sont des amis des entrepreneurs et donnent des conseils basés sur leur expérience. Ils peuvent aussi devenir des business angels qui investissent très tôt dans le développement de la start-up.

Une des plus belles illustrations d’un mentor et d’un entrepreneur est la rencontre de Steve Jobs et Robert Noyce aux débuts d’Apple:

Entrepreneurs et Révolution

Nicolas Hayek, fondateur de Swatch, était hier au Forum des 100.

Il y a parlé de crise et a appelé à une internationale des entrepreneurs!

« Nous avons besoin d’une internationale des entrepreneurs. L’économie est séparée en deux parties: l’économie financière, qui n’a rien à faire avec l’économie réelle. Or, nous avons une crise de la finance. Nous avons cette crise à cause de la cupidité des hedge funds, à ces gens qui pensent à gagner de l’argent avec de l’argent. Si nous n’avons plus de libre-échange, Monsieur Todd, nous n’avons plus de créativité. Si nous disons, nous voulons faire du protectionnisme. Dans ce cas, plus personne n’est obligé de faire des produits nouveaux, d’innover. Ce que nous avons fait avec la Swatch, nous avons trouvé le moyen de faire mieux et moins cher que les Japonais, ici en Suisse. »

Ironiquement, j’avais cité dans mon livre Pitch Johnson qui avait écrit des choses similaires: « Les entrepreneurs sont les révolutionnaires de notre temps » et il s’expliquait ainsi: « La démocratie fonctionne mieux quand il y a un peu de turbulence dans la société, quand ceux qui ne sont pas encore à l’aise peuvent grimper l’échelle économique en utilisant leur intelligence, leur énergie et leur habileté pour créer de nouveaux marchés ou mieux servir les marchés existants.

Alors dois-je conclure, entrepreneurs de tous les pays, unissez vous?

La question était d’autant plus d’actualité qu’il y eut aussi un débat fort intéressant entre Emmanuel Todd et Pascal Couchepin.

Trois choses que devrait faire toute start-up

Xconomy devient un de mes sites favoris. Voici un post sur les trois choses que devrait faire toute start-up.

Focalisez-vous sur un problème. Que vous fassiez une aide à la localisation, un moteur à faible consommation ou un réseau social dédié à la recherche d’emploi, approfondissez votre expertise du marché que vous adressez. Puis rendez votre produit incontournable, en utilisant tous les avantages comptétifs dont vous disposez. Concentrez-vous sur ce que vous faites mieux que les autres, mais n’essayez pas de tout faire.
— Travaillez sur ce qui vous passionne. Toute start-up a une histoire à raconter sur le pourquoi de ce qu’elle fait. Cette histoire doit sonner juste et en accord avec le parcours et l’expérience de ses fondateurs. Les investisseurs (et les clients) verront tout de suite si une entreprise est crédible.
— Allez à l’essentiel. Que fait votre entreprise de si cpécial, de si unique? En quoi est-elle différente de ses compétiteurs? Vos interlocuteurs décideront si l’histoire semble prometteuse dans les 30 premières secondes de votre pitch, donc adressez ces questions dès le début.

Je serai à Stockholm le 12 mai où je donnerai deux présentations sur les start-ups, l’une sur le succès et l’échec (Stockholm Innovation), l’autre sur les leçons à tirer de la Silicon Valley (Avslutningskonferens 2009). J’aurais sans doute pu utiliser ces trois points.