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Les actionnaires de Revolut

Une de mes collègues (merci Agnès!) m’a informé que le Royaume Uni a rendu publiques ses données sur les startups. C’est tout simplement incroyable!

Alors j’ai vérifié l’information sur Revolut et trouvé toutes les données dont je pouvais rêver. Fondateurs, levées de fonds, actionnaires.

Deux jeunes fondateurs originaires d’Europe de l’Est, âgés de 29 et 30 ans au moment de la fondation.

Quelques gros tours de financements, quelque peu étranges, et voici la table de capitalisation aujourd’hui. Cependant, la série E est un un « best effort » alors que les tours précédents étaient accessibles .

Commentaires bienvenus!

Ce matin (13 avril), j’ai découvert une importante inexactitude, rien de faux mais tout de même: l’ESOP, les stock-options. Ils sont mentionnés dans les documents de l’entreprise, voici donc une table de capitalisation modifiée, et voyez la différence! Je dois ajouter que c’est l’ESOP en décembre 2018, donc le nombre est probablement plus grand aujourd’hui.

Que vaut Criteo?

Criteo est la dernier succès européen en date. Pas encore, diront certains, mais ses chiffres sont impressionnants. Comment le savoir? Eh bien en France, le Registre du Commerce fournit beaucoup de données, si vous êtes prêt à payer une petite somme (environ 10 € par document que vous téléchargez). Il est possible de connaître les tours de financement, les revenus, les fondateurs. Ce ne fut pas aussi facile que je l’imaginais et peut-être j’aurais dû acheter d’autres documents. (les chiffres de revenus ne sont pas ceux que j’avais lus. Les parts des actionnaires sont sans doute imprécises. Mais cela me semble suffisant.)

Je sais aussi que les personnes impliquées n’aiment pas toujours de telles publications. La richesse, l’argent sont des sujets tabous, en France en particulier. Ce qui est important c’est le message de la création de valeur que les entrepreneurs et leurs investisseurs contribuent à créer pour les autres. Comme je l’ai copié du livre Slicing Pie récemment: « Les entrepreneurs donnent la sécurité aux autres personnes, ils sont des générateurs de bien-être social. Le pays a besoin d’entrepreneurs, le monde a besoin d’entrepreneurs. Sans eux, pas grand chose ne se passerait. En dépit de la vie trépidante et le rôle important des entrepreneurs, la plupart des gens ne vont jamais devenir entrepreneurs. Pour la plupart des gens, la vie est trop risquée. La plupart des gens ne peut pas gérer l’ambiguïté. La plupart des gens ont peur de l’échec. Tout entrepreneur échoue plus souvent qu’il ne réussit. »

Donc, je publie ici encore, un de mes outils préférés, la table de capitalisation de Criteo avec ses tours de financement (47M€ levés), ses revenus (au moins 74M€ en 2011), ses investisseurs et ses fondateurs. Mais la richesse est virtuelle, elle correspond à un prix par action de 15€, soit plus de 3 fois le prix payé par les investisseurs de la série D …

Je ne pense pas que le voyage de Criteo fut facile et simple. Quand j’ai entendu parler de la société pour la première fois, elle développait des systèmes de recommandation, et non pas du « reciblage personnalisé ». Elle a connu son Plan B et le Pivot qui lui est connexe. Alors voilà, avec mes excuses pour les erreurs et/ou frustrations.

Criteo-CapTable

Voici quelques articles de presse récents:
Criteo va s’introduire en bourse aux Etats-Unis cette année
Criteo Nabs $40 Million in Funding at $800 Million Valuation
Criteo Hires Bank for Imminent IPO

Ce dernier article mentionne Marin Software, start-up qui veint de faire son IPO et qui est dans un domaine proche de Critoe. La comparaison n’est pas inintéressante.

Marin-CapTable

L’innovation en Suisse d’après Neil Rimer

«Il y a de l’innovation en Suisse, mais peu d’entrepreneurs prêts à conquérir le monde» Voici ce que déclare Neil Rimer aujourd’hui au Journal Le Temps. L’article est parfois payant, cliquer ici.


Neil Rimer, associé et fondateur d’Index Ventures. (Véronique Botteron)

Et d’ajouter: « Pour attirer […], il faut une masse critique de start-up afin qu’il y ait d’autres options envisageables en cas d’échec. […] La Suisse et ses cantons cherchent à attirer des entreprises traditionnelles ou les centres administratifs de grandes sociétés. […] Mon grand souhait serait que les autorités encouragent la création de postes d’ingénieurs, de designers, de marqueteurs et de managers. C’est ainsi que nous attirerons une masse critique de professionnels capables de créer et de faire grandir les start-up en Suisse. »

Le constat ne se limite pas à la Suisse, l’Europe souffre d’un certain soutien à ce qui est établi. Mais il faut croire que le problème est de mieux en mieux compris. Les nouveaux entrepreneurs et investisseurs semblent d’accord et les politiques les écoutent…

Soutenir les créateurs: ce que sont les capitaux-risqueurs

Si vous avez l’occasion de visiter les bureaux de la société de capital-risque Index Ventures à Genève, vous pourrez voir ce qui suit:

Je l’ai regardée d’un peu plus près, ai été autorisé à la photographier et j’ai appris que les partenaires d’Index ont quatre de ces «images», une pour chaque salle de réunion qui a les noms suivants: Frederick Terman, Ahmet Ertegun, Ernest Rutherford et Leo Castelli. Qu’est-ce que ces gens très différents ont en commun? Dans leur activité, ils étaient les meilleurs soutiens des «créateurs», des «talents» et ont contribué au succès de ceux qu’ils ont soutenus. Quelles que soient les critiques, les grands du capital-risqueurs ont aidé les entrepreneurs dans leur réussite.

Je fus étonné de découvrir tout cela la même semaine que la publication de mon post sur le Cygne Noir. En particulier, j’ai cité Taleb quand il parle de la création: « Les activités intellectuelles, scientifiques et artistiques appartiennent à la province de l’Extremistan. Je suis toujours à la recherche d’un contre-exemple simple, une activité non-terne qui appartient au Mediocristan. » et plus loin « Vous devez voir que les investisseurs vivent mieux que les entrepreneurs, mais aussi que les éditeurs vivent mieux que les auteurs, les agents vivent mieux que les artistes, et la science se débrouille mieux que les scientifiques. » [Je peux ajouter que les chercheurs d’or font moins d’argent que les gens qui leur ont vendu des pics et des pelles.] Cela n’est pas entièrement vrai, il faut sans doute ajouter «en moyenne».

Ce n’est pas la première fois que je vois des connections établies entre scientifiques, entrepreneurs et innovateurs et artistes. Je suis convaincu des similitudes. C’était la deuxième fois seulement que je voyais un lien établi entre des mentors universitaires, éditeurs, marchands d’art et capital-risqueurs. Intéressant… je crois.

PS: si vous cliquez pour agrandir la photo, vous reconnaîtrez sans doute les illustrations, et pourrez lire les noms de start-up célèbres, Adobe, Apple, Cisco, Google, Hewlett-Packard, Intel, Oracle, Yahoo et chose probablement moins connue la devise de l’Université de Stanford «Die Luft der Freiheit weht». Je l’avais utilisée comme introduction au chapitre 2 de mon livre sur les start-up de Stanford.

Index Ventures, Minsh, Poken et les autres

Vendredi dernier, j’organisai le 9ième « venture ideas @ EPFL » avec Jordi Montserrat de venturelab. Nous avons pu inviter des entrepreneurs de Minsh, Poken, Basisnote et les 20 lauréats du programme ventureleaders.

« Last but not least », Neil Rimer, fondateur et general partner d’Index Ventures a fait une présentation passionante sur « Thinking Bigger ».

Plus sur la venture ideas @ EPFL et sur les événements passés.