Archives par étiquette : Founder

Accès aux données sur les startup françaises

J’aurais dû connaître plus tôt les nouvelles règles sur les données concernant les startups françaises. Autrefois, il fallait payer sur des sites comme societe.com ou Euridile pour obtenir les documents de dépôt des sociétés privées auprès du registre des sociétés. C’est le passé ! Il est désormais possible d’accéder gratuitement à ces données. Et c’est une excellente nouvelle. Donc mon exercice préféré qui consiste à construire des cap. tables de startups, ce qui était devenu une habitude pour les entreprises entrant en bourse, pour les entreprises suisses dans certains cantons comme Zurich ou Bâle, ou pour les entreprises britanniques grâce à la Companies House est désormais possible en France avec Pappers. .

J’ai évidemment essayé de faire l’exercice avec certaines des célèbres startups privées actuelles. J’ai échoué avec Dataiku, probablement parce qu’elle a déménagé aux États-Unis, mais j’ai pu créer des tables partielles pour Doctolib, Mirakl, Alan, Ledger et BlaBlaCar. C’est loin d’être parfait car il faut lire de nombreux documents. J’ai dû en parcourir 68 pour BlaBlaCar. Je ne suis pas entré dans le détail des stock options, octroyées ou eercées. Mais j’ai pu obtenir des informations sur les fondateurs et les cycles de financement. Voici un résumé :

et voici les tableaux individuels. Assez fascinant de voir les tendances récentes en France à travers 5 exemples :

Femmes entrepreneurs – une analyse de 800 (anciennes) startups

Je viens de décider d’ajouter une nouvelle analyse à ma récente étude de 800 (anciennes) startups. Bien que le sujet soit important dans l’entrepreneuriat high-tech, je ne l’avais jamais vraiment abordé si ce n’est de manière anecdotique dans ces posts avec le tag #femmes-et-high-tech.


Huit femmes fondatrices ou entrepreneures. Je ne sais pas combien j’en aurais automatiquement reconnues. Et vous?

Et voici les résultats que j’ai trouvés. Mes excuses par avance car ce travail est loin d’être parfait : j’ai essayé d’identifier des fondatrices à partir de leur nom et ce n’est pas toujours facile. Je crois toutefois que je ne dois pas être trop loin de la réalité.

Alors qu’est-ce que cela dit?

– Il y a 76 femmes fondatrices dans 825 entreprises, ce qui indique que 9% de ces anciennes startups avaient une femme fondatrice. Pour ne rien arranger, le nombre total de fondateurs identifiés est de 1644.
– C’est dans le domaine des biotechnologies, qu’elles sont les plus représentées (d’où sans doute leur surreprésentation à Boston, en Suisse, en Californie hors de la Silicon Valley)
– La bonne nouvelle, c’est que ce nombre a atteint 15 % au cours de la dernière décennie. Enfin…
– Maintenant, il n’y a que 31 femmes PDG/CEO, ce n’est que 4% du total (rappelez-vous que les PDG/CEO fondateurs sont un peu plus de 60% des CEO donc c’est encore pire ici puisque certaines de ces femmes PDG ne sont pas fondatrices: Si vous ne coéprenez pas de quoi je parle, regardez ici). En réalité, 20 de ces femmes étaient fondatrices et 11 ne l’étaient pas…

L’age des fondateurs et les CEO non fondateurs

L’âge des fondateurs est un sujet récurrent ici, comme vous pouvez le voir avec le tag #age. Dans mon analyse sur des centaines de startups (822 à l’heure actuelle et 600 récemment), je viens de me dire qu’il serait intéressant de voir la corrélation, le cas échéant, entre l’âge des fondateurs et le fait que le CEO soit un de ces fondateurs ou non. Intuitivement, on pourrait penser que les fondateurs les moins expérimentés peuvent induire un PDG non fondateur. Voici donc les résultats :

Les chiffres sont parlants et peuvent semble contre-intuitifs. Une majorité (et souvent une écrasante majorité dans le numérique) des startup ont un CEO fondateur et la moyenne de l’âge des fondateurs est moins élevée dans ce cas. Question de dynamisme, d’envie de l’équipe, je ne sais pas… L’idée que les investisseurs « virent » les fondateurs au plus vite pour les remplacer par des professionnels expérimentés en semble en tout cas pas illustrée par les chiffres. N’hésitez pas à réagir et commenter.

L’entrepreneuriat en action de Philippe Mustar – épisode final

Voici mon dernier article sur l’excellent L’entrepreneuriat en action dont vous retrouverez les 5 articles précédents avec le tag #entrepreneuriat-en-action. Voici quelques notes finales:

Les ingrédients du succès

Mais, ceux qui financent ce projet, ne le font pas seulement pour les compétences et l’expérience des trois entrepreneurs. Ces derniers montrent d’autres qualités qui convainquent de les suivre : leur passion, leur motivation, leur ambition. Les investisseurs savent que ces qualités permettront à l’équipe de garder le cap et de mieux affronter les incertitudes, multiples, qui s’annoncent. À un élève qui demandait à un capital-risqueur quelles sont les trois qualités les plus importantes que doit avoir un projet pour être financé ; celui-ci a répondu : le premier, c’est l’équipe, le deuxième, c’est l’équipe, le troisième, c’est l’équipe. Une autre boutade, commune dans ce milieu, dit que les investisseurs préfèrent financer une bonne équipe avec un mauvais projet plutôt que l’inverse (parce qu’une bonne idée portée par une équipe dont les compétences ne correspondent pas à celles qui sont nécessaires pour la développer a peu de chances d’aller loin ; alors qu’une bonne équipe pourra toujours modifier, transformer ou changer une idée initiale de peu de qualité). La suite de l’histoire montre que ces affirmations, généralement faites sur le ton de la plaisanterie, s’appliquent particulièrement bien à Criteo et que ceux qui les formulent, les capital-risqueurs, devront y croire et s’y accrocher solidement pendant plusieurs années. [Page 220]

Quelques critères expliquant la réussite (selon un des cofondateurs de Criteo):
– Avoir été capable de se concentrer sur un seul produit
– Viser l’excellence dans tous les secteurs de l’entreprise
– Trouver le bon curseur entre la gestion des problèmes quotidiens et l’anticipation du futur
– L’aptitude à prendre des décisions difficiles
– Faire confiance à la technologie

Et enfin Mustar revient sur ce processus de l’innovation qui ressemble à tout sauf à un processus mécanique:
– Un processus long et sinueux, fait de nombreuses transformations
– Un processus émergent
– Un processus expérimental
– Un processus rempli d’incertitudes, de choix à faire, de décisions à prendre
– Un processus collectif et une action distribuée
– Un processus social

Qu’est-ce qu’un entrepreneur ? Nait-on entrepreneur ou le devient-on ?

Mustar aborde dans sa conclusion un sujet vieux comme les startup avec toute l’humilité et la prudence nécessaires, car il semble bien que l’on ne sache pas vraiment (même si nombreux sont ceux qui affirment savoir). A part la définition tautologique, l’entrepreneur est celui qui créée (et bâtit) une entreprise, il semble bien difficile de trouver des traits et qualités communs spécifiquement aux entrepreneurs. Malgré tout, j’ai un peu de mal avec son rappel de l’affirmation de Peter Drucker. “Most of what you hear about entrepreneurship is all wrong. It’s not magic; it’s not mysterious; and it has nothing to do with genes. It’s a discipline and, like any discipline, it can be learned.” « Ce que vous entendez sur l’entrepreneuriat est généralement faux. Ce n’est en rien magique ; ce n’est en rien mystérieux ; et cela n’a rien à voir avec les gènes. C’est une discipline et, comme toute discipline, cela peut s’apprendre. » [Page 287]

Je suis un peu plus à l’aise avec le point de vue de Komisar dans Comment peut-on enseigner l’entrepreneuriat high-tech selon Randy Komisar

Il n’y a pas une condition monolithique de l’entrepreneur. Même au sein du très petit nombre de primo-entrepreneurs que j’ai interrogé apparaît une gamme très variée de rapports à l’entrepreneuriat. Ce qui les caractérise, au-delà de la grande diversité de leurs profils, de leur tempérament, de leur façon de se comporter, c’est plus une envie de faire, d’apprendre, de réussir, une grande capacité de travail, d’écoute des autres, de l’ambition… mais cela n’est en rien propre aux entrepreneurs. On retrouve ces mêmes envies ou aptitudes chez des salariés, des cadres de grandes entreprises, des responsables d’associations caritatives, des sportifs, des artistes, etc. [Page 289]

Ce parcours avec ces jeunes ingénieurs m’a permis de me départir d’une conception de l’entrepreneuriat qui sépare d’un côté un entrepreneur ou une équipe, et de l’autre une activité de création d’un nouveau produit et d’une entreprise. L’entrepreneur et l’entreprise se construisent ensemble, dans le même mouvement. [Page 290]

Deux nouvelles tables de capitalisation de start-up britannique : Autonomy et Bicycle

J’ai récemment publié une version mise à jour d’une base de données de tables de capitalisation de 600 (anciennes) startups. J’obtiens la plupart du temps les données du prospectus d’introduction en bourse de la société, et en général le Nasdaq.

Ces documents sont une incroyable source d’informations sur toutes les composantes commerciales des entreprises, même si je me concentre uniquement sur l’historique de l’actionnariat et du financement. Ils sont parfois un peu frustrants car ils ne couvrent pas toute l’histoire de l’entreprise, mais seulement 3 à 5 ans dans le passé, il n’est donc pas simple d’obtenir les données sur les fondateurs par exemple.

Certains pays donnent cependant accès aux données complètes de l’entreprise, souvent moyennant contre paiement comme en France. Quelques cantons en Suisse (Bâle, Zurich) et le Royaume-Uni les fournissent gratuitement et c’est tout simplement génial.

J’ai fait des recherches pour Revolut et Graphcore récemment. Aujourd’hui, j’ai revu les données que j’avais construites pour deux sociétés britanniques : Autonomy fondée en 1996 et publique sur l’Easdaq en 1998 et Bicycle Therapeutics, une société de biotechnologie liée à l’EPFL (Lausanne, Suisse) fondée en 2009 et publique depuis juillet 2019. Les documents d’introduction en bourse ne m’ont pas fourni suffisamment d’informations sur les fondateurs et les premiers tours. Voici donc mes nouvelles tables :

Autonomy

Bicycle Therapeutics à partir du prospectus d’IPO (entrée en bourse)

Bicycle Therapeutics à partir des données du registre britannique, la table de capitalisation, les tours de financement et la croissance depuis la création:

Les tours de financement

Croissance des revenus et emplois

Uber dévoile ses chiffres pour l’IPO. Voici ce que j’ai appris…

Le S-1 de Uber vient d’être publié. J’ai sauté sur l’occasion pour analyse l’actionnariat de la startup, chose que j’avais aussi faite en aveugle en 2017. Voici les chiffres que j’ai trouvés (sous réserve d’erreurs liées à mon possible trop grand empressement…)


La table de capitalisation d’Uber – d’après le document publié le 12 avril 2019

Et voici, si vous n’avez pas le courage de lire mon post Quelle est la structure actionnariale d’Uber et d’Airbnb?, ce que j’avais cru comprendre en mars 2017:


La table de capitalisation d’Uber – Un exercice spéculatif avec très peu d’informations disponibles

Une nouvelle start-up à un milliard créée par de jeunes fondateurs? Sauf qu’ils ont quitté Etsy…

Etsy est l’annonce d’introduction en bourse la plus récente à ce jour. C’est un site d’e-commerce bien connu, basé à New-York, financé par Caterina Fake, Stewart Butterfield, Joshua Schachter & Union Square Ventures (Albert Wenger et Fred Wilson) à ses débuts, puis par Accel Partners, Index Ventures et Global Tiger, avec plus de 100M$ amassés vant l’introduction en bourse.

Les trois fondateurs (Robert Kalin, Chris Maguire, Haim Schoppik) ont diplômés de l’Université de New York vers 2005, juste avant la création de leur start-up, alors qu’il devaient avoir 25 ans environ. Mais il n’y a pas d’info sur eux dans le document S-1. Kalin a été PDG jusqu’en juillet 2008 (revint entre décembre 2009 et juillet 2011). Nombre d’employés et les co-fondateurs Maguire (développement de logiciels) et Schoppik (CTO) sont partis en août 2008.

Etsy-founders
Les fondateurs: Robert Kalin, Chris Maguire, Haim Schoppik

et mon habituelle table de capitalisation. Intéressant de vérifier ce que sera la valeur à l’IPO…
Etsy-captable
Cliquez sur l’image pour agrandir

Si vous voulez être un entrepreneur high-tech, ne lisez pas cela. Ou bien?

Est-ce une période étrange ou suis-je de plus en plus vieux? Le fait est que mes récentes lectures sur l’esprit d’entreprise high-tech ou la Silicon Valley n’ont pas été optimistes ni positives. Je pense à:
The Hard Thing About Hard Things – Ben Horowitz
– Pour sauver le monde, cliquez ici de Morozov (qui est si négatif que je n’ai pas encore écrit d’article!)
– Le Silicon Valley de HBO – agréable et drôle mais un peu déprimant.

D’une certaine manière, il y a toujours eu des créations qui ne sont pas vraiment optimistes, mais il y avait toujours des éléments positif. Je pense
The First $20 Million Is Always The Hardest de Po Bronson,
I’M Feeling Lucky – Falling On My Feet in Silicon Valley de Douglas Edwards,
L’Homme qui ne croyait pas au hasard de Peter Harboe Schmidt,
– et la nouvelle très drôle The Anorexic Startup de Mike Frankel.

NoExit

Je viens de lire No Exit, Struggling to Survive a Modern Gold Rush de Gideon Lewis-Kraus (merci David!). La passion, l’excitation ont disparu. Les entrepreneurs sont assez honnêtes pour montrer qu’ils sont épuisés. Et la ruée vers l’or de nouveau fait plus de victimes que de gagnants.

J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une fiction, mais l’auteur est un journaliste de Wired. C’est pourquoi ma première réaction a été que ce n’est pas un bon travail, je ne pouvais pas voir le style, le rythme. Après avoir compris que c’était pas de la fiction, j’étais moins négatif mais je pense que ce n’est pas le meilleur document que j’ai lu, sur le sujet, et de loin. Mais voici quelques citations / leçons intéressantes que je traduis:

« La vallée a élaboré avec succès le fantasme que l’entrepreneuriat – et, plus largement, la créativité – peut être systématisée; ce sont les promesses de base des accélérateurs que le succès pour les start-up peut être non seulement enseigné mais rationalisé, et même prévisible (YCombinator et al.) ». (31/847 – référence Kindle) et plus loin « le livre le plus acheté de la Silicon Valley, Le Lean Startup de Eric Ries, est un pamphlet spiritul qui exhorte les gagnants à avoir faim, à aller vite, à être agile, sans état d’âme. Presque tous les fondateurs de la Silicon Valley ont lu les 30 premières pages de ce livre. » (618/847) Si vous ne connaissez pas le livre, il y est en effet question de dépenser peu et de pivot rapide et je suis d’accord, il y a quelque chose de faux dans tous ces fantasmes. En effet, même Steve Blank est maintenant d’accord. Vérifiez sa déclaration sur l’apprentissage de l’entrepreneuriat.

Pire encore, «[…] la crise des séries A. En partie en raison des accélérateurs comme Y Combinator, ainsi que de l’excédent de capital autour de la vallée après les dernières introductions en bourse, il n’a jamais été plus facile de lever une petite somme d’argent, disons 1 million de dollars. Et il n’a jamais été plus facile de construire une entreprise en particulier un produit web ou mobile avec cette petite somme d’argent, en partie grâce à la prolifération des outils de développement faciles à utiliser et peu onéreux et les plates-formes de cloud comme Amazon Web Services. Mais la quantité de « vrai » financement de capital-risque (c.-à-dire les séries A) n’a pas suivi le rythme. Les institutions qui signent les gros chèques, celles qui pourraient appuyer et soutenir la croissance réelle, peuvent considérer les centaines d’entreprises qui ont utilisé un petit chèque puis mettre leur vrai argent sur les propositions qui promettent le meilleur rendement avec le moins de risques » (41/847) et « le problème en 1999 était que, pour recevoir 5 millions de dollars, vous n’aviez pas besoin de beaucoup. Vous aviez besoin d’un ou deux diplômés de Stanford, une idée pour un prototype, et une personnalité enthousiaste à qui donner cet argent. Il est difficile d’obtenir 5 millions de dollars aujourd’hui en partie parce qu’il est si facile d’obtenir $500’000, surtout si vous sortez d’un accélérateur. Une façon de voir les choses est que les 5 millions de dollars qui étaient allé à une entreprise de 10 personnes en 1999 vont maintenant dans 10 entreprises de deux personnes. Vous avez baissé la barre d’un facteur 10 » (753).

Et les conséquences sont légèrement différentes … « La vallée est le lieu où l’incroyable succès de très peu de personnes a capté des jeunes gens en échange de leur temps, leur énergie et, aussi, leur jeunesse » (60). « Vous savez que les chances de succès de toute entreprise donnée sont faibles, et c’est pourquoi vous faites beaucoup de paris. Dans la première bulle Internet, le risque a été largement porté par les investisseurs. Maintenant que les bailleurs de fonds ont une emprise sur le marché et que les connaissances en ingénierie spécialisée est devenue une marchandise courante, le risque a été reporté sur la jeunesse » (760). « Le pire, c’est que ces gars obtiennent finalement un autre financement et soient coincés à continuer une année de plus. Jusqu’à présent, ils n’en ont perdu qu’une » (778).

Ses commentaires ont corrects, mais n’est-ce pas vrai de n’importe quel pari que vous faites dans la vie, devenir un artiste, un scientifique. Vous pouvez choisir une vie plus sûre bien sûr. Lewis-Kraus est pessimiste, il voit les gens qui ne gagnent pas. Et cela existe partout où les gens essaient. J’ai des vues plus optimistes. Même si je sais que c’est une expérience difficile … je préfère ce que dit Latour de son expérience avec Everpix: « J’ai plus de respect pour quelqu’un qui commence un restaurant et y met ses économies d’une vie que ce que j’ai fait. Nous sommes toujours heureux. Nous sommes dans un environnement qui a un assez bon filet de sécurité, dans la Silicon Valley ».

Une dernière citation, que j’ai bien aimée (lié à mon précédent post sur l’âge – en anglais seulement): « Il y a eu beaucoup d’articles récemment sur le fossé de l’âge dans la Silicon Valley, et même les articles les plus réfléchis – tels que que ceux du New York Times Magazine et de The New Republic – ont tendance à manquer l’évidence: les personnes plus âgées ne travaillent généralement pas dans les start-up, car elles ont des familles et ne peuvent plus supporter la situation de crise permanente. C’est exactement la même raison pour laquelle les gens dans la cinquantaine ont tendance à ne pas être freelance pour des magazines ou bassistes dans des clubs underground. Comme un investisseur me l’a dit: Quand je vois une personne de 40 ans dans une réunion pour un tour de série A, je le prends à part, lui mets ma main sur son épaule, et lui dis d’aller se trouver un emploi » (706).

PS: c’est toujours un défi pour moi de lire un e-book d’autant plus avec ces références qui ne sont pas des numéros de pages. Alors j’ai triché, créé un pdf et imprimé le document pour prendre des notes et ensuite faire des copier/coller dans le pdf …