Noël approche, la neige est déjà à Lausanne. Passez de belles fêtes de fin d’année et profitez de cette jolie vidéo!
Noël approche, la neige est déjà à Lausanne. Passez de belles fêtes de fin d’année et profitez de cette jolie vidéo!
Le nouveau film sur Facebook et son fondateur Mark Zuckerberg est un grand film. Il n’est sans pas très important de savoir ce qui tient de la fiction et de la réalité. Vous pouvez le voir comme une pure fiction et il restera un grand film grâce aux acteurs et au scénario.
C’est aussi un excellent travail sur le monde des start-up qui est décrit d’une manière très fidèle. Même si ce n’est pas un documentaire sur cet univers, il y a quantité de détails qui m’ont rappelé des histoires vécues!
La première leçon est que argent et amitié ne font pas bon ménage. Les histoires d’Eduardo Saverin, le fondateur dilué, de Sean Parker, le fondateur exubérant de Napster et Plaxo puis mentor de Zuckerberg et la très brève apparition de Peter Thiel en sont de bonnes illustrations.
Il montre aussi la différence entre le monde compassé de la Nouvelle Angleterre, de Boston et de Harvard où certains semblent croire que les idées ou le talent sont tout et celui, post-moderne, de la Silicon Valley où ce qui compte sont les actes. C’est la raison pour laquelle la Silicon Valley est bien le Triumph of the Nerds. Le film montre à quel point Paul Graham est dans le vari en écrivant que la Silicon Valley est le mariage des nerds et des riches. Chacun y verra les vies folles, tristes, excitantes ou déprimantes de ces fous du travail, qui s’amusent comme ils peuvent. C’est à prendre ou à laisser, mais c’est une description très proche de la réalité des start-up.
J’ai cherché ce que les acteurs clés pensent du film. En voici quelques extraits. Eduardo Saverin a dit sur ce site-ci “The Social Network” was bigger and more important than whether the scenes and details included in the script were accurate. After all, the movie was clearly intended to be entertainment and not a fact-based documentary. What struck me most was not what happened – and what did not – and who said what to whom and why. The true takeaway for me was that entrepreneurship and creativity, however complicated, difficult or tortured to execute, are perhaps the most important drivers of business today and the growth of our economy.”
Quant à Dustin Moskovitz, il ajoute sur ce site-là: It is interesting to see my past rewritten in a way that emphasizes things that didn’t matter (like the Winklevosses, who I’ve still never even met and had no part in the work we did to create the site over the past 6 years) and leaves out things that really did (like the many other people in our lives at the time, who supported us in innumerable ways). Other than that, it’s just cool to see a dramatization of history. A lot of exciting things happened in 2004, but mostly we just worked a lot and stressed out about things; the version in the trailer seems a lot more exciting, so I’m just going to choose to remember that we drank ourselves silly and had a lot of sex with coeds. […] I’m very curious to see how Mark turns out in the end – the plot of the book/script unabashedly attack him, but I actually felt like a lot of his positive qualities come out truthfully in the trailer (soundtrack aside). At the end of the day, they cannot help but portray him as the driven, forward-thinking genius that he is. And the Ad Board *does* owe him some recognition, dammit.
Et Zuckerberg lui-même (en anglais)!
Watch live video from c3oorg on Justin.tv
Cela vient de la Start-up School de Paul Graham; voici la suite.
Watch live video from c3oorg on Justin.tv
Bien sûr, il y a là de langue de bois institutionnelle. N’oublions pas que ces deux-là ont encore des actions dans Facebook! En parlant d’actions, il y a une autre chose qui m’a gêné récemment, à savoir que selon Forbes, Zuckerberg serait plus riche que Steve Jobs. J’ai eu une discussion sur le sujet avec un ami ce weekend et il était d’accord avec l’analyse alors que j’étais contre. C’est sans doute un détail, mais pour moi, tant que Facebook n’est pas cotée, la fortune de Zuckerberg est faite de papier qu’il ne peut pas vraiment vendre librement. Je suis sûr qu’il est déjà riche, il a sans doute déjà vendu pas mal de ses actions mais il n’est pas livre d’en faire ce qu’il veut tant que Facebook n’est pas en bourse alors que Jobs possède des actions qu’il est libre de vendre plus ou moins quand il veut. Ce n’est sans doute pas très différent tant Facebook semble être un succès, mais j’ai trop vu de start-up où les gens pensaient que la fortune liée aux actions était réelle et ne valait plus rien d’un jour au lendemain.
Quand ma fille m’a dit hier qu’elle pourra enfin expliquer à ses amis ce que fait son père, c-a-d qu’il travaille dans le monde des start-up, je me suis dit que le film avait au moins le mérite de montrer à une très large audience ce qu’est ce monde et comme le dit Saverin que l’entrepreneuriat et la créativité sont essentiels pour notre avenir.
Dernier point, que j’aborde de manière récurrent: la capitalisation et la structure actionnariale de Facebook. Comme Facebook n’est pas cotée, c’est un défi de s’atteler à sa tache et de séparer la vérité du mythe. J’ai utilisé les données disponibles sur le web. Le poitn le plus original est la dilution de Saverin de 30% à 5% alors que Zuckerberg ne passe que de 65% à 24%, pas vraiment proportionnel! Nous verrons quand Facebook ira en bourse, à quel point j’étais loin de la réalité!
Je le fais parfois. Je vous encourage à lire mon post en anglais uniquement cette fois, à propos du livre de Josh Lerner Boulevard of Broken Dreams: Why Public Efforts to Boost Entrepreneurship and Venture Capital Have Failed–and What to Do About It.
Cet extrait de la MIT Technology Review suffira peut-être à vous faire basculer ici.
C’est fait! Start-Up est disponible sur le Apple iBookstore pour iPad et iPhone et sur Amazon Kindle.
Mais comme il ne s’agit que de la version anglaise, je vous laisse aller sur le post en anglais.
J’ai souvent des dialogues sur la crise. La crise. Mais crise de quoi? Cette crise financière, économique cache-t-elle autre chose? Une crise de civilisation? Mes collègues me reprochent souvent ma fascination pour le modèle américain qui est peut-être bien à l’origine de cette crise. Alors je vais essayer de contribuer très indirectement à la réflexion en commençant pas la crise de la Science. J’espère que vous allez me suivre!
En août 2008, j’écrivais un texte bref sur le sujet à travers le livre de Lee Smolin, Rien ne vas plus en physique. Je viens de lire récemment deux autres ouvrages dont les préoccupations sont proches. Laurent Ségalat a écrit La science à bout de souffle. Cliquez sur le lien qui précède et vous aurez un meilleur descriptif du livre que je ne pourrais le faire.
Libero Zuppiroli publie La bulle universitaire. Faut-il poursuivre le rêve américain?. Il y montre un problème qui commence à se généraliser. Ces derniers jours l’intellectuel français Régis Debray sur France Inter ou le professeur de l’EPFL, Denis Duboule sur la RSR (il faut aller à 22mn15sec environ), se sont eux aussi exprimé l’un sur l’université de la performance et l’autre sur la fraude scientifique. Duboule comme Ségalat compare la pression sur les scientifiques à celle qui pousse les sportifs à se doper. Debray qualifie hier sur France Inter d’asphyxiante cette université de la performance devenue entreprise. Il y expliquait que copier l’Amérique protestante, mélange de temple et de supermarché où Dieu est sur les billets de banque dans une France catholique où l’argent est plus proche de l’enfer risque de faire disparaître le désintéressement, qualité par excellence du service public, de l’université et sans doute de notre culture. Il ajouta qu’une de ses amies, professeur de latin à la Sorbonne, est partie aux USA, faute de « clients en France », parce que « dans les universités américaines, on fait de plus en plus de latin et de grec ». Le constat est plus complexe car un de mes amis, spécialiste de Beaudelaire et professeur aux USA, ne serait pas convaincu que la nouvelle Athènes que serait le nouveau monde est aussi reluisante, quant à la culture classique. Comme quoi, l’enthousiasme réel que j’ai pour certains aspects des USA n’empêche pas (et ne doit pas empêcher) l’esprit critique.
Zuppiroli termine son livre par une postface dont j’extrais un passage:
« La servitude volontaire des masses est encore aujourd’hui le plus grand danger qui guette nos sociétés et menace la paix du monde. C’est le sentiment profond que le plus fort a toujours raison : son succès est la preuve qu’il n’y a pas d’autre choix que de suivre son exemple, car c’est là que se trouve l’espoir. Si les plus forts sont ouvertement injustes, le soutien qu’il convient malgré tout de continuer à leur apporter est ressenti comme une fatalité à laquelle on ne peut échapper.
En principe c’est aux dangers de la servitude volontaire que la culture universitaire, que le travail de pensée devraient permettre de résister pour proposer des solutions nouvelles. »
Je vais sauter du coq à l’âne, ou plutôt au chat… allez voir Les chats persans de toute urgence. La servitude n’y est pas volontaire, dictature obligeant. Mais dans une interview à la revue Positif, le réalisateur Bahman Ghobadi explique que son film l’a libéré. Il n’a plus peur. Et d’ajouter qu’à sa connaissance la censure ne tue plus les cinéastes ou le cinéma aux USA. Modèle pour les uns, repoussoir pour les autres. Cliquez sur ce qui suit pour un intermède musical.
Je vais revenir au point de départ, le coq. Un peu d’égo donc! Je citais Wilhelm Reich en conclusion de mon livre. « Écoute, Petit Homme » est un magnifique essai, petit par la taille, grand par l’inspiration. « Je vais te dire quelque chose, petit homme : tu as perdu le sens de ce qu’il y a de meilleur en toi. Tu l’as étranglé. Tu l’assassines partout où tu le trouves dans les autres, dans tes enfants, dans ta femme, dans ton mari, dans ton père et dans ta mère. Tu es petit et tu veux rester petit. » Le petit homme, c’est vous, c’est moi, c’est nous. Le petit homme a peur, il ne rêve que de normalité, il est en nous tous. Le refuge vers l’autorité nous rend aveugle à notre liberté. Rien ne s’obtient sans effort, sans risque, sans échec parfois. « Tu cherches le bonheur, mais tu préfères la sécurité, même au prix de ta colonne vertébrale, même au prix de ta vie. »
Il me semble que nous avons une crise profonde du collectif et de l’individuel. Comment laisser s’exprimer l’ambition individuelle s’exprimer en enrichissant le collectif. Paradoxalement, le collectif en croyant favoriser l’individuel l’a emprisonné, l’a censuré et le pousse à l’autocensure ou à la fraude. »
La réponse à la crise est difficile. On la trouve en partie chez Zuppiroli. Une utopie universitaire basée sur la créativité et sur l’enseignement, outil de transmission et d’échange. La créativité, l’inventivité et aussi (ou en conséquence?) l’innovation sont, je crois, en crise profonde. Elles sont étouffées par une culture du résultat et de la performance. J’écoutai ce matin un autre point de vue dans le Café philo de la RSR. Rétablir la confiance. La confiance en soi (l’individu) et la confiance réciproque en les autres (le collectif) qui permet respect, transmission et sans doute rapprochement de la tradition et de la nouveauté. « La confiance en soi individuelle peut faire tache d’huile sur le plan collectif ». Il y faudra aussi un esprit critique qui libère de notre servitude et une profonde discussion de nos modèles .
Si vous m’avez suivi jusque là, merci! J’y ai mis beaucoup de conviction. Réagissez, réagissez s’il vous plait.
Un de mes sites préférés (sur l’entrepreneuriat high-tech), le Stanford Technology Ventures Program, vient de fournir sa dernière livraison de clips vidéo.
Les leçons sont intéressantes car assez peu intuitives et peu communes:
– pas besoin de trop travailler
– faites ce qui vous plait
– il n’y a pas de règle pour un entrepreneur
Voici la première (en anglais): Les Grandes Idées Viennent aux Esprits Reposés. « Être un fou du travail n’est pas une garantie de succès. David Heinemeier Hansson notre que le produit principal de 37signals, Basecamp, fut créé sur une base de 10 heures de travail hebdomadaires, pendant une durée de six mois. Quand vous êtes débordés, vous ne pouvez pas être créatif. »
Et que penser de la suivante: Faites ce que Vous Aimez pour Aller où Vous Voulez. « John Melo, CEO de Amyris Biotechnologies, aimait construire des oscilloscopes, des circuits et des transistors – et pourtant il n’a pas fini ses études (un autre school dropout). Dans cette vidéo, Melo décrit sa carrière en dent de scie et comment sa passion, ses intérêts personnels et son esprit d’indépendance l’on conduit d’une expérience à une autre. Il affirme qu’il considérait d’abord have les occasions de faire ce qu’il aimait et qu’il ne se focalisait qu’ensuite sur les lieux où il voulait être. »
Enfin, Les Entrepreneurs n’ont pas de Règle. Entre autres, « ne renoncez jamais au titre de CEO… Dans de nombreux cas, c’est le fondateur qui est capable de fournir la vision pour bâtir efficacement le produit. »
En général, je ne parle pas de mon activité à l’EPFL sur ce blog. Voici donc une exception. Cette semaine, nous avons organisé avec venturelab la 10ème édition des ventureideas @ EPFL, une conférence où l’on invite des entrepreneursà partager leur expérience. Tous les ventureideas @ EPFL peuvent être trouvés sur le site de l’EPFL.
Cette semaine nous avions Rich Riley, Senior VP, Yahoo et Paul Sevinç, fondateur de Doodle et leurs videos sont visibles plus bas. Je suis très fier de ces conférences et des invités que nous avons eu la chance d’avoir. En voici quelques exemples:
– Pierre Chappaz, fondateur de Kelkoo
– Eric Favre, inventeur de Nespresso
– Aart de Geus, fondateur et CEO de Synopsys
– Daniel Rosselat, fondateur du Paleo
– Marc Burki, fondateur deSwissquote
– Neil Rimer, GP d’Index Ventures…
Je n’ai jamais été un très bon vendeur. Je ne sais pas trop pourquoi, si c’est une question de génétique ou d’expérience. Vendre ce livre fut un défi! Quand j’ai du organiser un séminaire sur le sujet, je me suis donc cultivé et j’ai trouvé les vidés suivantes que je trouves intéressantes. Certaines sont passionnantes.
Steve Blank Engineers and Founders: The First Sales Team
Frank Levison Real Sales and Customers in Business
Just in case you missed the point: Businesses Must Have Customers
Dan Spinger Negotiating with Customers and Clients
Guy Kawasaki Seed the Clouds and Watch the Sales Grow
Randy Komisar Exploring New Sales and Marketing Channels
Tina Seelig Classroom Experiments in Entrepreneurship
Last but not least, even if not really politically correct
Bob Parson Build 3 Mega Million $$$ businesses
Après la Finlande, la Suède, voici venir la Belgique. Une étude a été publiée récemment sur les spin-off académiques wallonnes et flamandes. Je ne suis pas sûr qu’elle soit en ligne mais elle s’intitule « Le financement des spin-offs universitaires en Belgique » par Fabrice Pirnay (HEC-ULg) & Sarah Van Cauwenbergh (CeFiP) – Mai 2009.
Au-delà du fait qu’elle peut faire grincer des dents, on ne peut que constater le retard pris par l’Europe sur les Etats-Unis. J’ai participé à un workshop de discussion sur cette étude et j’ai retenu un certain nombre de leçons : pour favoriser la croissance des start-ups, il faut de l’ambition, c’est-à-dire des équipes de qualité, une stratégie à l’international et des ressources. Comme il y a toujours le problème de la poule et l’œuf entre l’équipe et les capitaux, je ne peux m’empêcher de penser qu’une exposition internationale ne peut que faire du bien. Je veux dire par là aller voir ailleurs et inviter chez soi… il faut aussi plus de role models et de mentors. Il faut donc jouer avec la diaspora et les alumni.
Mais plutôt que de continuer sur cette analyse, voici les conseils d’un role model inhabituel : Jacques Brel. Mon collègue Bernard Surlemont (qui m’avait invité à ce workshop) m’a signalé ce que le célèbre chanteur belge avait à dire sur la passion, la peur (de l’échec et l’incertitude) et le travail (le talent). Tous à vos cassettes :
La passion
La peur
Le travail
Non seulement « the ultimate cure » est un bon roman sur le monde des start-up, du capital risque et sur ce que cela coûte d’être un entrepreneur (et en cela il me rappelle le « The First $20 Million Is Always The Hardest » de Po Bronson), mais c’est aussi un beau roman, sur la nature humaine et sur ce qui nous anime dans la vie. En cela, je pense plus à l’étoile montante suisse, Martin Suter et à ses thrillers psychologiques. Mais surtout, c’est un plaisir de lecture.
L’auteur Peter Harboe-Schmidt a donc produit de la belle ouvrage. En voici un bref extrait que je traduis de l’anglais:
« Prend ta start-up par exemple. Pourquoi t’es tu lancé? Si tu analysais le pour et le contre, tu ne le ferais sans doute jamais. Mais ton intuition t’y a poussé, en sachant que tu en tirerais une expérience positive. Ai-je raison? » Martin réfléchit à ce qui l’a poussé vers un monde qui de temps en temps ressemblait à un asile de fous. Comme un monde parallèle, avec quelques ressemblances avec le nôtre, juste beaucoup plus rapide et intense. Des gens essayant de réaliser leur rêve dans un monde incertain et pleins d’inconnu, travaillant sans compter, sacrifiant leur vie privée, courant à côté de ces autres start-up high-tech. Les instruments médicaux, les moteurs de recherche Internet, les télécom, les nanotechnologies et tous les autres recherchant la même chose: l’Argent. Pour faire tourner l’horloge du succès un peu plus vite. « C’est drôle que tu dises cela, » dit finalement Martin. « J’ai toujours pensé à cette start-up comme une évidence. Je n’ai jamais essayé de la justifier de quelque manière que ce soit. »