Archives de catégorie : Innovation

La Crise et le Modèle Américain

J’ai souvent des dialogues sur la crise. La crise. Mais crise de quoi? Cette crise financière, économique cache-t-elle autre chose? Une crise de civilisation? Mes collègues me reprochent souvent ma fascination pour le modèle américain qui est peut-être bien à l’origine de cette crise. Alors je vais essayer de contribuer très indirectement à la réflexion en commençant pas la crise de la Science. J’espère que vous allez me suivre!

En août 2008, j’écrivais un texte bref sur le sujet à travers le livre de Lee Smolin, Rien ne vas plus en physique. Je viens de lire récemment deux autres ouvrages dont les préoccupations sont proches. Laurent Ségalat a écrit La science à bout de souffle. Cliquez sur le lien qui précède et vous aurez un meilleur descriptif du livre que je ne pourrais le faire.

Libero Zuppiroli publie La bulle universitaire. Faut-il poursuivre le rêve américain?. Il y montre un problème qui commence à se généraliser. Ces derniers jours l’intellectuel français Régis Debray sur France Inter ou le professeur de l’EPFL, Denis Duboule sur la RSR (il faut aller à 22mn15sec environ), se sont eux aussi exprimé l’un sur l’université de la performance et l’autre sur la fraude scientifique. Duboule comme Ségalat compare la pression sur les scientifiques à celle qui pousse les sportifs à se doper. Debray qualifie hier sur France Inter d’asphyxiante cette université de la performance devenue entreprise. Il y expliquait que copier l’Amérique protestante, mélange de temple et de supermarché où Dieu est sur les billets de banque dans une France catholique où l’argent est plus proche de l’enfer risque de faire disparaître le désintéressement, qualité par excellence du service public, de l’université et sans doute de notre culture. Il ajouta qu’une de ses amies, professeur de latin à la Sorbonne, est partie aux USA, faute de « clients en France », parce que « dans les universités américaines, on fait de plus en plus de latin et de grec ». Le constat est plus complexe car un de mes amis, spécialiste de Beaudelaire et professeur aux USA, ne serait pas convaincu que la nouvelle Athènes que serait le nouveau monde est aussi reluisante, quant à la culture classique. Comme quoi, l’enthousiasme réel que j’ai pour certains aspects des USA n’empêche pas (et ne doit pas empêcher) l’esprit critique.

Zuppiroli termine son livre par une postface dont j’extrais un passage:

« La servitude volontaire des masses est encore aujourd’hui le plus grand danger qui guette nos sociétés et menace la paix du monde. C’est le sentiment profond que le plus fort a toujours raison : son succès est la preuve qu’il n’y a pas d’autre choix que de suivre son exemple, car c’est là que se trouve l’espoir. Si les plus forts sont ouvertement injustes, le soutien qu’il convient malgré tout de continuer à leur apporter est ressenti comme une fatalité à laquelle on ne peut échapper.

En principe c’est aux dangers de la servitude volontaire que la culture universitaire, que le travail de pensée devraient permettre de résister pour proposer des solutions nouvelles. »

Je vais sauter du coq à l’âne, ou plutôt au chat… allez voir Les chats persans de toute urgence. La servitude n’y est pas volontaire, dictature obligeant. Mais dans une interview à la revue Positif, le réalisateur Bahman Ghobadi explique que son film l’a libéré. Il n’a plus peur. Et d’ajouter qu’à sa connaissance la censure ne tue plus les cinéastes ou le cinéma aux USA. Modèle pour les uns, repoussoir pour les autres. Cliquez sur ce qui suit pour un intermède musical.

Je vais revenir au point de départ, le coq. Un peu d’égo donc! Je citais Wilhelm Reich en conclusion de mon livre. « Écoute, Petit Homme » est un magnifique essai, petit par la taille, grand par l’inspiration. « Je vais te dire quelque chose, petit homme : tu as perdu le sens de ce qu’il y a de meilleur en toi. Tu l’as étranglé. Tu l’assassines partout où tu le trouves dans les autres, dans tes enfants, dans ta femme, dans ton mari, dans ton père et dans ta mère. Tu es petit et tu veux rester petit. » Le petit homme, c’est vous, c’est moi, c’est nous. Le petit homme a peur, il ne rêve que de normalité, il est en nous tous. Le refuge vers l’autorité nous rend aveugle à notre liberté. Rien ne s’obtient sans effort, sans risque, sans échec parfois. « Tu cherches le bonheur, mais tu préfères la sécurité, même au prix de ta colonne vertébrale, même au prix de ta vie. »

Il me semble que nous avons une crise profonde du collectif et de l’individuel. Comment laisser s’exprimer l’ambition individuelle s’exprimer en enrichissant le collectif. Paradoxalement, le collectif en croyant favoriser l’individuel l’a emprisonné, l’a censuré et le pousse à l’autocensure ou à la fraude. »

La réponse à la crise est difficile. On la trouve en partie chez Zuppiroli. Une utopie universitaire basée sur la créativité et sur l’enseignement, outil de transmission et d’échange. La créativité, l’inventivité et aussi (ou en conséquence?) l’innovation sont, je crois, en crise profonde. Elles sont étouffées par une culture du résultat et de la performance. J’écoutai ce matin un autre point de vue dans le Café philo de la RSR. Rétablir la confiance. La confiance en soi (l’individu) et la confiance réciproque en les autres (le collectif) qui permet respect, transmission et sans doute rapprochement de la tradition et de la nouveauté. « La confiance en soi individuelle peut faire tache d’huile sur le plan collectif ». Il y faudra aussi un esprit critique qui libère de notre servitude et une profonde discussion de nos modèles .

Si vous m’avez suivi jusque là, merci! J’y ai mis beaucoup de conviction. Réagissez, réagissez s’il vous plait.

Les Bons Vieux Jours

Deux articles on attiré mon attention ces derniers jours. L’un est intitulé Frank Quattrone, Star Banker of Technology Ventures, Talks Wistfully of the Good Old Days—Before Netscape’s IPO.

L’autre est moins nostalgique et je vous passe la traduction du titre du site, que je trouve amusante: You’re in Deep Chip Now.

En voici le contenu:

Je ne vais pas commenter cette info, mais je reviens brièvement sur Quattrone. Quattrone était une des stars du monde des IPOs comme vous pourrez le lire sur ce post de Xconomy. Ce qui est frappant est que depuis 8 ans, depuis l’éclatement de la bulle internet, il y a (beaucoup) moins de capital-risque et d’IPOs. Les causes en sont multiples. Mais la question principale est pour moi la suivante: faisons-nous face à une crise majeure de l’innovation? Les années 60 avaient donné le transistor et l’industrie du semiconducteur date de ces années-là, puis vint l’ordinateur dans les années 70, le PC dans les années 80, puis l’Internet et les communications mobiles dans les années 90. Mais que nous ont donné les années 2000? Sans parler de la décennie à venir… je n’ai pas de réponse. Et vous?

La Suisse et l’Innovation

« La Suisse est moins compétitive dans le secteur des nouvelles technologies qu’il n’y paraît »

Tel est le sujet abordé lors de l’émission « Le Grand 8 » du 18 septembre 2008, de la Radio Suisse Romande. Je fus invité à commenter ce qui suit: « Mauvaise nouvelle: notre pays est moins compétitif dans le domaine des nouvelles technologies! C’est du moins ce qui ressort d’une nouvelle étude de « The Economist Group » publiée ce jeudi. Réalisée dans 66 pays, elle fait perdre à la Suisse trois points et se classe 14e, entre Israël et Taiwan, très loin de la Finlande (2e), de la Suède (3e) ou des Pays-Bas (5e). Le Grand 8 s’interroge ce vendredi sur les façons d’augmenter la compétitivité suisse dans ce domaine. Quelles sont les pistes à privilégier et surtout, quels seraient les avantages concrets d’une 1re place? »

Difficile de répondre à une telle question. Il est toutefois certain que les rapports fleurissent!

Le rapport mentionné est le suivant:

Mais voici une autre étude dont les résultats diffèrent:

La particularité du premier rapport est qu’il se focalise sur les technologies de l’information. Sur ce sujet, la Suisse est sans doute moins forte que dans les biotech, medtech. Contrairement à la FInlande qui peut compter sur Nokia, la Suisse n’a pas de Google, de Yahoo, de Cisco ou d’Intel en IT.

Toutefois le rapport pointe quelques faiblesses au delà de l’excellente infrastructure du pays. Au niveau de l’éducation, l’accès à l’enseignement supérieur pourrait devenir un problème. La Suisse est connue pour n’envoyer qu’une minorité d’une classe d’âge à l’université. Est-ce un mauvais pari à long terme. La course aux talents est en effet devenue mondiale. Le second domaine de faiblesse est l’environnement R&D. « Small IT firms are drivers of Innovation ». Je ne peux que noter que la Suisse n’a pas généré de grandes success stories à partir de ces start-ups (à l’exception de Logitech). On ne peut donc que souhaiter que la Suisse travaille à ces faiblesses…

La Suède et les start-up

Comme je l’ai indiqué dans un post récent, j’ai fait un bref voyage en Suède où j’ai découvert quelques éléments de la scène suédoise des start-up. J’y étais invité par Anders Gezelius dont le parcours est très intéressant: diplômé de KTH (Stockholm) et d’un MBA de Wharton, il a travaillé en Californie pour Intel puis a créé une start-up de logiciel de comptabilité. Après l’avoir vendue, il est retourné en Suède. Il y anime Mentor4Research et Coach & Capital.

Voici les deux présentations que j’ai eu l’occasion de faire pour:
– Stockholm Innovation & Growth: why do start-ups succeed or fail?
– Mentor4research: What we may still learn from Silicon Valley

Une des leçons que j’ai tirée aussi bien de ce voyage que de celui que j’ai aussi fait à Boston (cf le venture mentoring service du MIT), c’est que la combinaison de mentor et d’investisseur (business angel) pourrait devenir de plus en plus critique. Les deux sont nécessaires. Les mentors sont des amis des entrepreneurs et donnent des conseils basés sur leur expérience. Ils peuvent aussi devenir des business angels qui investissent très tôt dans le développement de la start-up.

Une des plus belles illustrations d’un mentor et d’un entrepreneur est la rencontre de Steve Jobs et Robert Noyce aux débuts d’Apple:

Entrepreneurs et Révolution

Nicolas Hayek, fondateur de Swatch, était hier au Forum des 100.

Il y a parlé de crise et a appelé à une internationale des entrepreneurs!

« Nous avons besoin d’une internationale des entrepreneurs. L’économie est séparée en deux parties: l’économie financière, qui n’a rien à faire avec l’économie réelle. Or, nous avons une crise de la finance. Nous avons cette crise à cause de la cupidité des hedge funds, à ces gens qui pensent à gagner de l’argent avec de l’argent. Si nous n’avons plus de libre-échange, Monsieur Todd, nous n’avons plus de créativité. Si nous disons, nous voulons faire du protectionnisme. Dans ce cas, plus personne n’est obligé de faire des produits nouveaux, d’innover. Ce que nous avons fait avec la Swatch, nous avons trouvé le moyen de faire mieux et moins cher que les Japonais, ici en Suisse. »

Ironiquement, j’avais cité dans mon livre Pitch Johnson qui avait écrit des choses similaires: « Les entrepreneurs sont les révolutionnaires de notre temps » et il s’expliquait ainsi: « La démocratie fonctionne mieux quand il y a un peu de turbulence dans la société, quand ceux qui ne sont pas encore à l’aise peuvent grimper l’échelle économique en utilisant leur intelligence, leur énergie et leur habileté pour créer de nouveaux marchés ou mieux servir les marchés existants.

Alors dois-je conclure, entrepreneurs de tous les pays, unissez vous?

La question était d’autant plus d’actualité qu’il y eut aussi un débat fort intéressant entre Emmanuel Todd et Pascal Couchepin.

Trois choses que devrait faire toute start-up

Xconomy devient un de mes sites favoris. Voici un post sur les trois choses que devrait faire toute start-up.

Focalisez-vous sur un problème. Que vous fassiez une aide à la localisation, un moteur à faible consommation ou un réseau social dédié à la recherche d’emploi, approfondissez votre expertise du marché que vous adressez. Puis rendez votre produit incontournable, en utilisant tous les avantages comptétifs dont vous disposez. Concentrez-vous sur ce que vous faites mieux que les autres, mais n’essayez pas de tout faire.
— Travaillez sur ce qui vous passionne. Toute start-up a une histoire à raconter sur le pourquoi de ce qu’elle fait. Cette histoire doit sonner juste et en accord avec le parcours et l’expérience de ses fondateurs. Les investisseurs (et les clients) verront tout de suite si une entreprise est crédible.
— Allez à l’essentiel. Que fait votre entreprise de si cpécial, de si unique? En quoi est-elle différente de ses compétiteurs? Vos interlocuteurs décideront si l’histoire semble prometteuse dans les 30 premières secondes de votre pitch, donc adressez ces questions dès le début.

Je serai à Stockholm le 12 mai où je donnerai deux présentations sur les start-ups, l’une sur le succès et l’échec (Stockholm Innovation), l’autre sur les leçons à tirer de la Silicon Valley (Avslutningskonferens 2009). J’aurais sans doute pu utiliser ces trois points.

Entrepreneuriat en temps de crise et de récession.

La crise a-t-elle a un effet sur l’entrepreneuriat. C’est la question que m’a posée Manuela Salvi lors du journal de la Radio Suisse Romande (RSR) aujourd’hui. Vous pouvez retrouver ma réponse sur le document
audio en cliquant ici.

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Voici ma réponse développée plus en détail: la réalité est complexe et il ne semble pas y avoir tant d’études que cela sur le sujet. La fondation Kauffman a cependant publié en décembre dernier une étude fort intéressante sur le sujet: Entrepreneurs and Recessions: Do Downturns Matter?

L’analyse couvre 8464 entrées en bourse entre 1975 et 2006, de sociétés créées entre 1831 et 2006. Les auteurs recensent 9 crises sur cette période:  1907–1908, 1918–1921, 1929–1939, 1953–1954, 1957–1958, 1973–1975, 1980–1982, 1990–1991, et 2001–2003. Le graphe suivant ne semble pas montrer de différences notables. La second guerre mondiale a un impact. Plus inquiétante est sans aucun doute la chute récente. Mais il peut tout simplement être trop tôt pour juger.

Dans une autre étude intitulée Economic Crisis Survey, la fondation Kauffman indique que  71% des Américains pensent « que la crise rend plus difficile la création d’entreprises ». Pourtant les anecdotes qui indiquent le contraire sont nombreuses: Texas Instruments, Revlon pendant la Grande Dépression, Microsoft, Apple pendant la crise du pétrole furent de tels succès. Sans parler de création d’entreprises, le lancement des Pampers en 1961 et de l’iPod en 2001 sont une autre illustration que les périodes de crise n’empêchent pas l’innovation.

Sans traduire, je vous fournis un extrait de la première étude:

« At a high level we essentially are concerned with the relationship between the supply of companies (“births”) by founding period, and the outcome achieved by those date-based founding cohorts over time. To deal with this supply aspect, a few broad points can be made. The first is what we might call the scarcity argument. It says that fewer companies are founded during difficult economic times, so we can expect disproportionately fewer successful companies to emerge from that economically constrained population. Why might we expect fewer companies founded during recessions, for example?

There are several reasons. First, entrepreneurs might decide to delay creating companies until the economy into which they anticipate selling products or services is more robust. This argument applies most strongly to entrepreneurs in service industries where there is little lag time from company founding until first product/service sale. If there is a longer lag between company founding and product launch, we might not expect entrepreneurs, all else being equal, to hesitate as much in starting their new ventures. Why? Because first revenues might be anticipated to more likely coincide with a resurgent economy.

There are other reasons to expect fewer companies to be founded during economic downturns. One has to do with entrepreneurs’ unwillingness to leave their current places of employment during a weak economy. Another, and perhaps more compelling, obstacle to company founding in weak economic periods might be the limited availability of risk capital during such periods. To the extent that it is difficult to raise money for a new entrepreneurial venture, we might expect fewer companies founded during such periods.

The preceding touches mostly on supply issues—why we might (or might not) expect more companies to be founded during weaker economic periods. There also is a demand issue. Even if similar numbers of companies are founded, it is plausible that more of these companies do not achieve material financial success due to the poor economy at founding, thus leading to poorer longer-term outcomes for cohorts of companies founded during weak economic periods.

In summary, we can plausibly make three broad points. First, it is reasonable to expect that fewer companies will be founded during weak economic periods. Second, companies founded during those periods might be expected to fail at higher rates than companies founded during more economically receptive periods. Third, the combination of lower birth rates and higher failure rates would conspire to deplete company cohorts founded during recessionary periods. »

Il y a donc bien un paradoxe, puisque les succès semblent équivalents. Voici donc pour terminer sans concuure, quelques arguments tirés du blog envie d’entreprendre qui expliquent pourquoi un entrepreneur aurait plus de chances de succès en temps de crise:

« Puisque les financements sont plus difficiles à obtenir, ceux qui savent opérer de façon très low cost, frugales, ont un edge évident. Et comme beaucoup de gens sont attentistes, voire carrément « frozen », prenant la crise comme excuse pour ne rien faire, ou ne peuvent pas démarrer faute de financement, il y a objectivement moins de concurrence sur la place. Effet d’une concurrence moindre également, le marché de l’emploi est bien moins tendu [et donc plus de talents sont disponibles]. A ce sujet, le fait de se retrouver parfois « out » pour une raison ou une autre, peut justement donner le coup de pouce pour se lancer dans une aventure entrepreneuriale. »

J’aime bien ces éléments,
– moins de concurrence
– plus de talents disponibles
– une meilleure efficacité due à plus de frugalité.

Les périodes de crise semblent donc créer des opportunités, mais il n’en reste pas moins vrais que les entrepreneurs essaieront toujours, quelque soit la dureté des temps.

Les business schools peuvent-elles enseigner l’entrepreneuriat?

Un post intéressant sur le site Xconmy. Il s’agit d’un sujet récurrent qui n’a évidemment pas de réponse.

Voir le lien Can Business Schools Teach Entrepreneurship?

Dans de vrais écosystèmes comme la Route 128 ou la Silicon Valley, les business schools sont une des composantes et les étudiants trouvent ou déeveloppent leurs idées plus aisèment. Mais je ne suis pas sûr que les Business Schools enseignent l’entrepreneuriat. Elles expliquent, elles exposent, et bien sûr elles enseignent la gestion.  Comme j’ai commenté sur le site xconomy:

There is a talk by Prof Byer (Stanford) about the Silicon Valley and Stanford ecosystems, where the author claims about 5% of companies are direct transfers of technology:http://spie.org/documents/Newsroom/audio/Byer.pdf. It is not clear how many companies Stanford alumni have created. At least 2′500 but probably many more. Now the role of business schools is another subject of interest. You have stories on both sides, i.e. pure engineers or scientists (Google, Yahoo, Cisco in the academia, Apple outside) or entrepreneurs from bus. schools (Sun Micro, eBay).

Le rôle entrepreneurial du MIT

En général, j’essaie de traduire intégralement mes posts en Français et en Anglais. Je n’en ai exceptionnellement pas le courage. Je vous renvoie donc au post en Anglais à propos du rôle entrepreneurial du MIT.

Vous y découvrirez l’importance des aspects culturels, comme le montre aussi la table qui suit. Bonne lecture en anglais…